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Étude 04 – Le Christ et la loi dans le sermon sur la montagne (Matthieu 5)

Copyright © 2014, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Notre dernière étude s’est terminée avec Jésus disant qu’il est venu accomplir la loi et non l’abolir (Matthieu 5.17-20). Non seulement la loi persiste, selon Jésus, mais notre justice doit excéder celle des responsables religieux de l’époque. Nous avons conclu (je l’espère) que la loi est comme une carte pour nous aider dans la vie, ainsi nous ne voulons pas qu’elle disparaisse. De plus, nous avons appris, dès lors que nous sommes couverts par la justice du Christ, que nous sommes bien plus en avant que les responsables religieux de l’époque. Notre étude d’aujourd’hui traite du sujet suivant de Jésus – un commentaire surprise sur ce que signifie garder la loi. En quoi des détails sur la loi ont-ils du sens si nous sommes sauvés par la grâce ? Débutons notre étude de la Bible et voyons ce que nous pouvons découvrir !
 
I.       La colère égale-t-elle le meurtre ?
 
1.     Lisez Matthieu 5.21-22. Quand a-t-il été dit « aux anciens » que le meurtre était mal ? (Nous pouvons remonter aussi loin que Genèse 4 et le récit de Caïn et d’Abel.)
 
a.      Jésus ajoute que le fait de se mettre en colère nous met aussi sous le jugement. Le fait de tuer quelqu’un est-il la même chose que de se mettre en colère contre quelqu’un ? (Bien évidemment non, et Jésus ne dit pas cela. Au lieu de cela, il dit que tout deux sont un péché.)
 
i.       Pourquoi Jésus compare-t-il les deux et suggère-t-il qu’ils sont liés ? (Rappelez-vous que la loi morale est une « carte » pour nous aider à éviter les nuisances de la transgression de la loi naturelle. Le fait de se mettre très en colère contre quelqu’un est une étape préliminaire au meurtre. Chacun d’entre nous s’est déjà mis en colère, peu d’entre nous ont déjà tué, mais il s’agit là d’un sage conseil pour nous garder loin du meurtre.)
 
b.      Quand Jésus dit que le fait d’appeler quelqu’un « raka » peut vous amener devant le sanhédrin, il mentionne que ce langage était illégal sous la loi de l’époque. Raka semble être un terme qui montre du mépris envers l’autre. Quel est le rapport avec la colère et le meurtre ? (Avez-vous déjà remarqué qu’en temps de guerre nous développons des termes de mépris envers ceux qui combattent dans l’autre camp ? Il est plus simple de tuer quelqu’un si l’on pense qu’il est méprisable, sans valeur.)
 
c.       Nous connaissons tous des fous, la Bible les décrit fréquemment, alors pourquoi ne pouvons-nous pas les qualifier comme tels ? (Pensez à nouveau à notre carte. La première étape vers le meurtre est de penser que quelqu’un n’a aucune valeur. La deuxième étape vers le meurtre est de se mettre en colère avec la personne méprisable. L’étape suivante est le meurtre ! Il s’agit d’une carte qui nous dit où ne pas aller.)
 
2.     Lisez Matthieu 5.23-24. Il y a plusieurs années j’ai lu cela, et pour la première fois il m’est apparu que le problème était que quelqu’un pouvait avoir une rancune contre moi, et non le contraire ! Cela semblait inversé. Pourquoi sommes-nous responsables pour les personnes qui nous en veulent ?
 
a.      Quand cette nouvelle compréhension m’est apparue, j’ai pensé à une ancienne membre d’église qui ne m’aimait vraiment pas parce que j’avais pris position en faveur de la Parole de Dieu – ou c’est du moins comme cela que je le voyais. Faut-il prendre des mesures pour remédier à ce problème – celui où nous pensons être innocents ?
 
b.      Ce texte n’a cessé de me déranger jusqu’à ce que j’écrive une lettre à l’ancienne membre d’église. Elle a eu une réaction colérique, mais cela m’a aidé à comprendre sa colère. J’ai alors écrit une note conciliante en retour. Elle a partagé notre correspondance avec certains de ses enfants. Je ne pense pas que nous deviendrons amis un jour, en revanche ma lettre a non seulement adouci son attitude, mais ses enfants ont eu un point de vue différent sur mes actions. L’un m’a contacté et est revenu à l’église !
 
c.       Pourquoi Jésus nous dit-il de nous approcher de ceux qui ont quelque chose contre nous ? (La carte vers le meurtre est le mépris et la colère. Le meurtre est complètement à l’opposé de l’amour. En nous approchant avec amour, nous essayons d’inverser le chemin de ceux qui suivent la carte du meurtre.)
 
II.     Le litige est-il mal ?
 
1.     Lisez Matthieu 5.25-26. Comme le savent la plupart des lecteurs, je suis un avocat et un professeur de droit. La situation légale que décrit Jésus vous semble-t-elle familière ? (Pas à moi. Cela ressemble relever du droit civil (un litige entre deux personnes), mais cela se termine par une pénalité de nature criminelle (l’emprisonnement). Le meilleur parallèle aujourd’hui est la fraude criminelle. Vous prenez l’argent de quelqu’un et vous vous exposez à un séjour en prison.)
 
a.      Jésus parle-t-il du même sujet que lorsqu’il mentionne ceux qui ont quelque chose contre vous ? (Je le pense. Dans le cas présent, votre adversaire pense que vous l’avez fraudé.)
 
b.      Jésus nous dit-il que nous ne devrions jamais aller au tribunal ? (Dans l’Ancien Testament nous voyons que Moïse était juge (Exode 18.13) et le peuple a été dirigé par des juges (Juges 2.16) pendant une certaine période. Ce type de système judiciaire est ordonné par Dieu ! Ainsi, Dieu n’est pas contre un système de résolution par une tierce partie.)
 
c.       Que nous enseigne Jésus ici ? (Quand quelqu’un pense que vous l’avez trompé d’une façon ou d’une autre, essayez de résoudre le problème aussi vite que possible.)
 
III.  Est-il mal de regarder ?
 
1.     Lisez Matthieu 5.27-28. N’est-ce un péché que pour les hommes, ou pensez-vous que le conseil de Jésus s’applique aux deux sexes ?
 
a.      Selon vous, que veut dire Jésus ? Est-ce comme le mépris, la colère et le meurtre ? Ces trois choses ne sont clairement pas les mêmes, mais dirigent-elles toutes dans la mauvaise direction ? (Oui, il s’agit de l’un des enseignements ici. Lisez Jacques 1.14-15. Les actes de péché commencent par des mauvaises pensées.)
 
b.      Si vous êtes attiré(e) par quelqu’un qui n’est pas votre conjoint, avez-vous franchi la ligne de l’adultère ?
 
i.       Comment pouvez-vous dire quand la ligne est franchie ?
 
2.     Il y a plusieurs années, un élégant président des États-Unis d’Amérique était connu pour être un Chrétien engagé qui a confessé avoir commis l’adultère dans son cœur. Je ne suis pas sûr qu’il ait compris l’enseignement de Jésus. Combien de femmes seraient disposées à avoir une relation sexuelle avec un élégant président des États-Unis d’Amérique ? (Probablement un certain nombre. Si vous pouviez en réalité commettre un adultère si vous le vouliez, et que vous ne le faites pas, je ne pense pas que vous ayez franchi la ligne de Jésus. D’un autre côté, dans le cas où vous commettriez un adultère si vous en aviez l’opportunité, alors vous avez franchi la ligne de Jésus.)
 
3.     Lisez Matthieu 5.29-30. Les gens aveugles depuis peu peuvent-ils commettre l’adultère dans leur cœur ? (Pourquoi pas ?)
 
a.      S’ils le peuvent, que nous enseigne Jésus ?
 
b.      Je viens de suggérer ce qui suit au sujet de l’enseignement de Jésus sur l’adultère et la luxure : dans le cas où vous commettriez un adultère si vous le pouviez, alors vous avez péché. Jésus semble dire ici que si vous éloignez l’opportunité (se rendre aveugle, se couper la main), vous n’avez plus de problème. Ma suggestion reflète-t-elle une mauvaise compréhension de ma part ? (Nous savons que les aveugles et les personnes mutilées peuvent pécher, ainsi Jésus doit vouloir dire autre chose. Je pense qu’il veut dire que nous devrions être prêts à prendre des mesures radicales pour éviter le péché.)
 
c.       Quelle sorte de mesures radicales, à l’exception de l’automutilation, suggérez-vous ? (Réfléchissez aux éléments « non-péchés » qui vous ont entrainé(e) dans le péché. Même s’ils ne sont pas des péchés, évitez-les !)
 
4.     Lisez Matthieu 5.31-32. Selon vous, pourquoi Jésus soulève-t-il la question du divorce juste après avoir parlé des insultes, de la colère, de la luxure et de l’adultère ? (Ils sont liés. Il s’agit d’un aspect différent de l’adultère – divorcer de votre conjoint sur un coup de tête.)
 
IV.    L’amour
 
1.     Une grande partie de ce que nous avons discuté jusqu’ici concerne la bonne attitude à avoir vis-à-vis des autres. Lisez Matthieu 5.43-45. Combien de personnes sont vos ennemis personnels ? Combien vous persécutent ? (À moins que vous ne soyez dans des circonstances particulières (comme vivre dans un pays religieusement hostile), ou que vous ayez besoin de faire un travail sur votre intelligence émotionnelle, il est vraisemblable que vous ne puissiez nommer qu’au plus une ou deux personnes.)
 
a.      Quel sens y a-t-il dans le fait d’aimer et de prier pour ceux qui sont vos ennemis ? (Pensez à la grande opportunité de croissance personnelle ! Il s’agit là d’une rare opportunité que nous n’avons pas avec la plupart des gens que nous connaissons.)
 
b.      Selon vous, cet enseignement a-t-il un quelconque rapport avec la colère, les injures et la luxure ? A-t-il un quelconque rapport avec la loi naturelle ? (Oui ! Qui est le plus à même de vous causer du tort – votre ennemi. Si vous travaillez pour résoudre les problèmes avec votre ennemi, vous réduisez le risque que votre ennemi vous cause du tort.)
 
2.     Cher(ère) ami(e), le péché commence dans l’esprit. Jésus nous enseigne que si nous prêtons une attention particulière à nos pensées et à notre attitude, nous pouvons promouvoir la loi d’amour et éviter de franchir la ligne du péché et le tort qui en résulte. Voulez-vous vous engager aujourd’hui à prêter attention à vos pensées ?
 
V.      La semaine prochaine : Le Christ et le sabbat.