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Étude 04 – Un Dieu de grâce et de jugement (Jean 3, Nombres 21, Apocalypse 14)

Copyright © 2012, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Cette semaine nous étudions deux aspects de notre Dieu : la grâce et le jugement. Si vous lisez quelques textes sur le jugement – et la plupart réfèrent au jugement basé sur les œuvres – vous pouvez commencer à vous demander comment la grâce et le jugement peuvent s’accorder avec aisance dans le même évangile. En fait, j’ai pendant longtemps été interpelé par le fait que Jésus réfère souvent à un jugement basé sur les œuvres, tandis que Paul est constant dans la thématique du salut par la grâce. Pouvons-nous concilier ces deux notions ? Si tel est le cas, comment ? Ouvrons la Bible et voyons ce que nous pouvons apprendre !
 
I.       Le jugement
 
1.     Lisez Matthieu 12.36-37 et Matthieu 16.27. Selon notre Seigneur, quelle est la norme du jugement ? (Nos paroles et nos actes !)
 
2.     Lisez 2 Corinthiens 5.10. Oh non ! C’est Paul. Selon lui, quelle est la base du jugement ? (Les choses faites « avec son corps ».)

3.     Que se passe-t-il ici ? Nous venons juste d’étudier l’épître aux Galates qui nous a appris que nous sommes sauvés par la grâce. Discutons plus personnellement du jugement basé sur les œuvres. Voulez-vous que ceux qui roulent trop vite soient arrêtés et verbalisés ? (Oui ! Spécialement s’ils roulent trop vite dans notre voisinage.)

a.      Qu’en est-il de vous – voulez-vous que la police vous verbalise ? (Cela prouve l’image globale, nous voulons un jugement basé sur les actes pour les autres, mais pas pour nous-mêmes.)
 
b.      Pensons-nous que certaines personnes méritent un jugement pour leurs actes, mais que nous (ou du moins moi) devrions pouvoir éviter le jugement ? (Nous pouvons voir que cette étude est délicate parce que nous avons une tendance naturelle qui s’oppose à notre propre jugement. Nous ne voulons pas ce que nous méritons, mais nous le voulons pour les autres.)
 
II.     Le serpent dans le désert

1.     Voyons si nous pouvons résoudre ce problème malgré notre tendance naturelle. Lisez Jean 3.14-18 (traduction PDV). Jésus se contredit-il ? Comment Jésus peut-il dire ici que le fait de croire en lui est la base de la vie éternelle, alors qu’il a précédemment affirmé que les œuvres sont la base du jugement ? (Notez que Jésus parle d’une personne « condamnée » plutôt que jugée.)

a.      La semaine dernière nous avons discuté du service du sanctuaire. Quand le pécheur venait dans le temple avec un sacrifice, le pécheur était-il coupable ? (Oui. Nous sommes jugés par nos œuvres – soit coupables, soit innocents. Et, sans entrer dans les détails, nous sommes toujours coupables à cause de notre nature pécheresse. Quand le pécheur venait avec l’agneau, il n’était pas « innocent », mais il n’était pas condamné, parce que le sacrifice payait la pénalité à sa place.)
 
2.     N’avons-nous pas toujours un problème avec les paroles de Paul (2 Corinthiens 5.10), selon lesquelles nous serons jugés selon ce qui est « bien » ? Que penser de Jésus qui dit que nos paroles peuvent nous « justifier » (Matthieu 12.37) ? Cela semble indiquer que les bonnes œuvres ont un rapport avec un jugement favorable. Cela peut-il s’accorder avec la grâce ?
 
3.     Continuons la lecture de Jean 3 pour voir si nous pouvons trouver un indice. Lisez Jean 3.19-21. Maintenant nous avons un nouvel élément : la « lumière » ! Quel est le lien entre la lumière et notre salut ? (Si nous aimons la lumière nous sommes sauvés, si nous aimons les ténèbres nous ne le sommes pas.)

a.      Nous avons trop d’éléments en vrac ici. Nous avons les mérites, nous avons la croyance, et nous avons la lumière. Quelqu’un peut-il faire une relation entre ces éléments pour constituer une théorie raisonnable ? Ou alors, toutes ces idées ne font-elles que se contredire ?

4.     Revenons à l’histoire initiale. Lisez Nombres 21.6-9. Quelle est la cause de la mort de ces gens ? (Les serpents. Cependant, si vous regardez le contexte, les serpents ont été envoyés comme jugement à cause du péché.)
 
a.      Pourquoi Dieu dit-il à Moïse que les gens doivent regarder une représentation de ce qui les fait mourir ? (J’ai longtemps pensé que cette étrange histoire nous enseignait que nous devons regarder à (prendre au sérieux, confesser, etc.) nos péchés. La première étape vers le salut est de reconnaître, d’accepter, et de confesser nos péchés, nos mauvaises actions.)
 
5.     Lisez à nouveau Jean 3.14-15 et Jean 3.19-20. En quoi l’histoire des serpents et le fait d’aimer ou de détester la lumière ont-elles maintenant du sens ? (Si nous aimons tellement notre péché que nous ne venons pas à la lumière, alors nous sommes comme ceux qui refusent de regarder vers le serpent. Jésus a apporté la lumière de l’évangile. Le fait d’accepter la lumière de l’évangile est simplement incompatible avec le fait de se cacher (rester) dans le péché. Nous devons choisir de reconnaître nos péchés et d’être sauvés par la grâce, ou alors nous préférons rester dans le péché et nous rejetons Jésus.)

a.      Est-ce que tout ce discours sur les « œuvres » et sur le jugement a maintenant du sens ? (Dans un sens, le salut a beaucoup à voir avec nos œuvres. Si nous décidons de rester dans le péché, nous ne chercherons pas la grâce de Dieu. Mais si nous acceptons nos fautes et reconnaissons leur nature pécheresse, alors nous n’avons qu’une option – la grâce !)

b.      Regardez attentivement Jean 3.21. Que signifie : « ses œuvres ont été accomplies en Dieu » ? (La grâce est l’œuvre de Dieu. Comme nous l’avons appris dans notre étude de l’épître aux Galates, nous ne pouvons pas gagner notre salut. Jésus l’a déjà fait pour nous. Mais nous pouvons choisir de « regarder le serpent », de « venir à la lumière », de confesser nos péchés et d’échapper à la condamnation par le sang de l’Agneau.)
 
III.  L’exemple de Noé
 
1.      Étudions un exemple de cela. Lisez Genèse 6.5-7. Selon Dieu, quelle est la solution à tout ce mal ? (Le jugement !)

2.     Lisez Genèse 6.13, Genèse 7.6-10 et 2 Pierre 2.5. Dans quelle mesure aurait-il été difficile pour les méchants d’entrer dans l’arche ? (Ils ont été avertis. 2 Pierre 2.5 suggère que Noé leur avait prêché. Pendant que Noé faisait l’effort de construire l’arche, chacun pouvait simplement y accéder. Les méchants ont préféré leur vie courante (les ténèbres), et n’ont pas désiré joindre Noé (venir à la lumière).)

IV.    Le jugement du dernier jour
 
1.     Lisez Apocalypse 14.6-7. Quel est le message pour ceux qui vivent à la fin des temps ? (Que le jugement de Dieu est sur eux.)
 
a.      Quelle est la réaction adéquate pour éviter le jugement ? (Notez qu’il n’est pas dit « ne péchez plus », il est dit d’avoir une relation juste avec Dieu. Nous devons respecter (craindre) Dieu, nous devons lui donner gloire, et nous devons reconnaître sa puissance comme Créateur de toutes choses.)

2.     Lisez Apocalypse 14.8. Quel fait important au sujet du jugement devons-nous savoir ? (Que Dieu a vaincu le péché. Ceux qui sont infidèles envers Dieu vont à la défaite.)

3.     Lisez Apocalypse 14.9-11. Le texte dit-il que ceux qui sont impliqués dans des mauvaises actions devront supporter le poids de la colère de Dieu ? (Non. Il est dit que ceux qui refusent d’adorer Dieu et qui adorent l’ennemi de Dieu subiront un jugement. La norme pour le jugement est l’allégeance. Il y a d’une part ceux qui viennent à la lumière, et d’autre part ceux qui restent dans les ténèbres.)
 
4.     Lisez Apocalypse 14.12. À la lumière de ce jugement imminent, que sommes-nous appelés à faire ? (Les « saints » sont décrits comme étant ceux qui « gardent […] la foi de Jésus ». La foi de Jésus est la justification par la foi !)
 
a.      Qu’en est-il de la partie concernant le fait de garder les commandements de Dieu ? (Cela illustre notre discussion précédente. Si nous aimons les œuvres mauvaises, nous resterons dans les ténèbres et ne viendrons pas à la lumière de la grâce de Jésus. Mais si nous aimons la lumière, alors nous voudrons faire la volonté de Jésus. Nous voudrons lui obéir.)

5.     Lisez attentivement les versets d’Apocalypse 14 que nous venons de lire. Quelle est la différence principale entre celui qui est juste et celui qui ne l’est pas ? (Le juste adore et glorifie son Dieu Créateur. Le méchant adore et obéit à ses dieux mauvais. C’est cela que signifie la marque sur le front (esprit) et sur la main (œuvre). La mention de l’adoration, de la création et des commandements suggère la grande importance du sabbat hebdomadaire, dès lors qu’il s’agit d’un temps pour adorer, pour rendre gloire à Dieu, et pour célébrer la Création (« Souviens-toi du sabbat […] car en six jours le Seigneur [a tout créé] » (Exode 20.8,11).)

6.     Cher(ère) ami(e), un jugement arrive. Le jugement sera basé sur nos actes. Avec cette norme, aucun d’entre nous ne peut échapper au jugement. Cependant, Jésus nous offre une issue pour échapper à la condamnation à cause de nos mauvaises actions. Il est l’Agneau de Dieu qui est mort pour nos péchés. Si nous reconnaissons nos péchés, les confessons et nous repentons, alors il couvrira nos péchés avec son sang. S’agit-il là d’une offre que vous pouvez refuser ? Si tel n’est pas le cas, pourquoi ne pas l’accepter aujourd’hui ? Regardez le serpent de votre vie pécheresse, et sortez des ténèbres pour aller à la lumière !
 
V.      La semaine prochaine : La sainteté de Dieu.