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Étude 10 - Un nouvel habit pour le fils prodigue (Luc 15)

Copyright © 2011, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Jésus nous dit dans Luc 7:47 que ceux à qui l’on pardonne beaucoup aiment beaucoup. Ceux à qui l’on pardonne peu aiment peu. Avez-vous été "bon" tout au long de votre vie ? Avez-vous obéi à vos parents, aux autorités scolaires et étatiques ? Êtes-vous toujours allé(e) à l’église et y allez-vous encore ? Si cette description vous correspond, il est difficile d’identifier un moment spécifique où vous vous êtes converti(e), n’est-ce pas ? Si rien de tout cela ne vous est familier, vous trouviez-vous continuellement dans les problèmes ? Si vous avez été "mauvais(e)", mais allez à l’église maintenant, vous vous souvenez sans doute très clairement de votre expérience de conversion. Maintenant que nous savons tous qui nous sommes, qu’en est-il si Dieu nous raconte une histoire qui nous montre que les "bons" n’entrent pas dans le royaume des cieux ? Ouvrons la Bible et découvrons !
 
I.       Le contexte
 
1.     Lisez Luc 15:1-2. Décrivez les auditeurs qui écoutent Jésus.
 
a.      Quel groupe s’approche de Jésus avec intérêt et quel groupe s’en approche avec des complaintes ? (Jésus n’avait aucun problème à amener des personnes ouvertement pécheresses à ses assemblées. Les gens "bons" maugréaient cependant.)

b.      Des personnes ouvertement pécheresses affluent-elles à votre église chaque sabbat ?

i.       Si tel n’est pas le cas, enseignez-vous comme le faisait Jésus ?
 
ii.     Demandez-vous si vous vous plaindriez d’un afflux important de pécheurs.
 
2.     Parcourez Luc 15:3-10. Jésus raconte deux histoires sur quelque chose qui a été perdu, puis qui a été retrouvé. Nous comprenons ces histoires comme étant des paraboles du "royaume des cieux" - histoires sur ceux qui sont perdus et sur l’attitude de Dieu relative à leur vie éternelle.

II.     Le plus jeune fils

1.     Lisez Luc 15:11-12. Regardez ce texte du point de vue du père. Que veut le plus jeune fils ? Que ne veut-il pas ? (Il aimerait avoir votre argent, pas vous. Il aimerait que la vie soit comme si vous étiez mort(e).)
 
a.      Dites-moi, les parents, que ressentez-vous ?
 
2.     Selon vous, que représente pour le père sa richesse ? (Le texte dit "la part de fortune" et "son bien". Le grec traduit "bien" bar "bios" ou vie. Quand un fermier réduit sa superficie d’un tiers (le plus jeune fils reçoit un tiers, voir Deutéronome 21:17), sa vie, son statut dans la communauté, est réduit. La terre est sa vie.)

3.     Lisez Luc 15:13-16. Si le jeune fils vous avait demandé un prêt, qu’aurait-il raconté ? Sur quelle base aurait-il dit qu’il vous rembourserait ? (Il serait alors naturel pour lui de mettre le blâme sur la grande famine. Ce n’est pas "de sa faute" ! Mais il retrouvera la somme.)

4.     Lisez Luc 15:17. Que signifie pour lui de "rentrer en lui-même" ? (Il réalise qu’il a fait une faute. Quel que soit l’impact de la famine, il n’a financièrement plus de quoi survivre.)
 
a.      Est-ce parfois une bénédiction de faire une faute ?
 
5.     Lisez Luc 15:18-19. Pensez-vous que le fils a répété ce discours alors qu’il rentrait à la maison ?

a.      Expliquez sa position dans l’introduction de sa négociation. (L’excellent ouvrage de Tim Keller Prodigal God (Dieu prodigue), sur lequel se base une grande partie de cette étude, explique que le fils voulait être engagé comme marchand, afin de pouvoir rembourser au père la somme qu’il lui avait donnée.)

III.  Le père
 
1.     Lisez Luc 15:20. Le père, qui s’est retrouvé dans l’embarras et rejeté par ce fils égoïste, traite-t-il le fils comme le fils l’a traité ?
 
2.     Lisez Luc 15:21-24. Comment sa négociation plusieurs fois répétée est-elle finalement formulée ? (Le fils ne dit que la confession. L’offre de remboursement est balayée par la réaction de bienvenue du père.)

a.      Que représente une fête dans les histoires de royaume que Jésus raconte ? (Le royaume des cieux : Matthieu 22, Luc 14. Voir aussi Apocalypse 19.)

b.      Quand le plus jeune fils est invité à la fête comme un fils à part entière, que cela symbolise-t-il ? (Il est sauvé. Le salut vient à lui comme un don gratuit quand il (1) rentre en lui-même, et (2) revient, en confession, auprès de son Père. Le Père n’est même pas intéressé à entendre quoi que ce soit concernant le remboursement.)
 
IV.    Le fils aîné
 
1.     Lisez Luc 15:25-27. Nous venons de voir comment le salut est un don gratuit pour le plus jeune fils. Est-il réellement gratuit ? Ou alors, provenait-il de la poche du fils aîné ? (Il est certain qu’il est sorti de la poche du fils aîné !)

2.     Lisez Luc 15:28-30. Comment le fils aîné réagit-il en perdant de sa richesse en faveur du plus jeune fils ?

a.      Rappelez-vous que le plus jeune fils se souciait de la richesse du père, mais pas du père lui-même. Comment décririez-vous l’attitude du fils aîné vis-à-vis de son père ? (S’il aimait son père, il aurait souhaité se réjouir avec le père. Au lieu de cela, il se montre très irrespectueux vis-à-vis du père et des désirs du père. Il voit son père comme étant avare envers lui ("chevreau" par opposition à "veau engraissé"). Ainsi, c’est la richesse et non le père qui a le plus d’importance dans son esprit.)
 
b.      Dans quelle mesure le plus jeune fils et l’aîné sont-ils différents l’un de l’autre ? Ont-ils les mêmes buts (la richesse et non leur père), mais ne se différencient que par la méthode pour arriver à leur fin ?
 
c.       Si vous êtes un(e) membre d’église, quelle importance ont pour vous les bénédictions et la protection de Dieu ?

i.       Comment évaluez-vous la "richesse" de Dieu par rapport à la présence de Dieu ?

ii.     Comment cela fonctionne-t-il dans votre vie : si vous avez moins de "richesse" profitez-vous davantage de la "présence" de Dieu ? Êtes-vous forcé(e) à davantage croire et à davantage faire confiance en Dieu si vous possédez moins ?
 
d.      Le fils aîné s’est-il joint à la fête ? (Non.)
 
i.       Pourquoi ? Regardez à nouveau ce que dit le fils aîné. (Il est : (1) trop bon pour cela ("Je travaille comme un esclave" alors que le plus jeune fils est allé "avec des prostituées") ; et (2) en colère contre la nature généreuse du Père ("Ton fils" pour lequel "tu as abattu le veau engraissé").)

ii.     Le fils aîné est-il perdu éternellement, et le plus jeune fils est-il sauvé pour l’éternité ? (Le fils aîné ne se joint pas à la fête du père.)

(1)   Lisez Luc 15:31-32. Que signifie être "toujours avec moi" ? (La question est de savoir si le fait d’avoir "les choses de Dieu" et d’être avec Dieu (ici) est la même chose que le salut. Il s’agit d’une question sujette à discussion, et je peux me tromper, mais je pense que le fait de refuser l’invitation de Dieu à prendre part à la fête sous prétexte que vous êtes trop bon et trop préoccupé(e) par vos richesses est éternellement fatal.)
 
iii.    Repensez aux auditeurs de Jésus. Dans quelle mesure cette histoire relate ces deux groupes ?
 
(1)   Quel est votre groupe ?

V.      La personne manquante

1.     Quand vous considérez les deux premières histoires de Luc 15, quel est le thème commun à ces deux histoires et qui manque dans l’histoire des deux frères ? (Personne ne cherche à trouver le plus jeune frère perdu.)
 
a.      Dans l’histoire des deux frères, qui devrait naturellement être celui qui part à la recherche de son frère perdu ? (Le frère aîné.)
 
i.       Pourquoi ne cherche-t-il pas son jeune frère ? (Il ne veut pas que le plus jeune frère revienne. Il estime sa richesse au-dessus de son frère et au-dessus de la joie de son père.)

ii.     Avant sa faillite financière, le plus jeune frère aurait-il pris le temps de rechercher son frère aîné ? (Non. Il est trop occupé à jouir de ses richesses. Il est focalisé sur lui-même.)

2.     Qui est le "grand frère" manquant dans notre histoire ? (Jésus. Il est venu nous chercher.)
 
a.      Quelqu’un dans l’histoire cherche-t-il celui qui est perdu ? (Notez que dans Luc 15:20 le père voit son plus jeune fils et court vers lui. Dans Luc 15:28 le père laisse la fête et sort pour supplier son fils aîné.)
 
b.      Si vous fréquentez une église, êtes vous un bon "grand frère" pour les pécheurs et les collecteurs des taxes ?

c.       Jusqu’à quel point votre souci de préserver votre richesse s’accorde-t-il avec le fait d’aider vos "jeunes frères" dans votre église ?

3.     Cher(ère) ami(e), si vous lisez cela, je suppose que vous êtes un "grand frère". Voulez-vous demander à l’Esprit saint de vous permettre de voir dans votre cœur pour répondre aux questions : "Est-ce que j’aime les bénédictions issues de mon service pour Dieu davantage que j’aime Dieu qui est mort pour moi ?" "Est-ce que mes bonnes œuvres et ma préoccupation de moi-même m’empêchent d’entrer dans le salut ?"
 
VI.    La semaine prochaine : L’habit de noces.