Étude 06 - La priorité de la promesse (Galates 3:15-20)
Copyright © 2011, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les
références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS),
2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre
parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
Introduction : Avez-vous déjà été dans la situation
où quelqu’un remet en question l’une de vos croyances que vous pensez être
juste ? Au début vous vous sentez gêné(e). Ensuite vous commencer à vous
sentir mal à l’aise d’avoir peut-être été dans l’erreur. Ensuite vous
considérez à nouveau la situation pour être sûr(e) d’avoir le bon point de vue.
Notre étude de cette semaine me fait penser à cela. Paul nous dit avec audace
qu’Abraham était sauvé par la grâce, et non par les œuvres. Mais ensuite les
opposants de Paul soulève un argument de taille : si le plan du salut était
la foi seule, pourquoi Dieu nous aurait-il plus tard donné les Dix
Commandements ? En quoi cela a-t-il du sens si les Dix Commandements ne
correspondent pas au plan courant de Dieu ? Débutons sans attendre notre
étude de la Bible et voyons si nous pouvons arriver à savoir qui a
raison !
I.
L’argument
contractuel
1. La semaine dernière nous avons
terminé notre étude avec Paul qui relevait que la relation qu’avait Abraham
avec Dieu, basée sur la justification par la foi, nous est désormais
disponible. Quelle bonne nouvelle ! Continuons en lisant Galates 3:15.
Quel type d’argument utilise Paul ? (Il donne un argument juridique. Il
s’agit d’un argument qui se base sur la loi contractuelle.)
a. Bon, chers hommes et femmes de
loi, quel argument Paul avance-t-il ? (Les contrats sont exécutoires comme
ils sont écrits. Le contrat d’Abraham avec Dieu (le salut par la foi seule) est
un accord valide, exécutoire.)
b. La théorie juridique de Paul
est-elle correcte ? Est-il possible de rester en marge des contrats
légaux ? (En général non. Légalement non. Si vous avez un contrat valide
avec quelqu’un, vous pouvez aller devant le tribunal pour le faire appliquer.)
2. Lisez Galates 3:16-18. Notez que
Paul appelle maintenant ce qu’Abraham a reçu une "promesse". Les
promesses sont-elles légalement exécutoires ? (Non, sauf si vous donnez
une rétribution. Cela signifie : "Pas tant que vous ne vous engagez
pas à donner en échange quelque chose de valeur". Si vous promettez de me
donner votre voiture, et que je vous promets de vous donner €20'000 euros, nous
avons un contrat exécutoire et non une promesse non-exécutoire.)
a. Quelle rétribution, s’il y en a
une, donne Abraham à Dieu ?
b. Apparemment il y a un grand débat
sur la façon dont Paul interprète la promesse de Dieu à Abraham (voir p. ex.
Genèse 12:3) et particulièrement sur le mot "descendance". Je vais
laisser ce débat de côté, parce que Paul réitère son argumentation d’une façon
moins controversée dans les versets 17-18. Est-il vrai qu’une proposition
contractuelle postérieure n’invalide pas un accord fait auparavant ? (Oui.
Si vous et moi étions d’accord sur les termes d’un contrat, vous pouvez
proposer de changer les termes, mais je ne suis pas obligé d’accepter.)
c. Quel est l’argument théologique de
Paul ? (Si le contrat "négocié" par Abraham était qu’il
recevrait le salut s’il croyait, alors Dieu ne pouvait pas changer après coup
ce contrat pour dire que nous devons obéir aux commandements pour être sauvés.)
II.
Le
contre-argument contractuel
1. Lisez Galates 3:19. Lisons
"entre les lignes" et essayons de déterminer, en nous basant sur la
réfutation de Paul, quels étaient les arguments de ses opposants. Selon vous,
quel était le contre-argument des opposants de Paul ? (Si la foi était
l’accord entre Dieu et les humains, alors pourquoi Dieu aurait-il donné sa loi
après-coup ?)
a. L’argumentation des opposants de
Paul est-elle bonne ? (Nous pouvons la comprendre de deux façons. Nous
venons de discuter l’une des façons de la comprendre - si nous avons vraiment
un contrat, par opposition à une simple promesse, nous pouvons faire valoir le
contrat originel contre Dieu. Une seconde façon de comprendre cela est comme
une nouvelle loi. Aux États-Unis d’Amérique, s’il y a une ancienne loi et une
nouvelle loi, et qu’il y a un conflit entre les deux, c’est la nouvelle loi qui
domine.)
b. Étudions ce second argument -
selon lequel Dieu a donné la loi plus tard (au Sinaï), ce qui a
modifié la loi initiale (donnée à Abraham). Quelle est la fiabilité de cette
supposition faite dans ce contre-argument ?
i.
Lisez
Genèse 2:2-3 et Exode 20:8-11. Le commandement du sabbat a-t-il commencé au
Sinaï ? (Non.)
ii.
Lisez
Genèse 4:8, Genèse 4:10-12 et Exode 20:13. L’interdiction de meurtre a-t-elle
commencé au Sinaï ? (Non.)
c. Les opposants de Paul ont-ils un
problème factuel évident avec leur argumentation ? (Oui. Si ce qui a été
donné au Sinaï existait avant qu’Abraham ne soit né, alors il a un gros problème avec cette argumentation.)
d. Rappelez-vous qu’il doit y avoir
un conflit entre l’ancienne et la nouvelle loi pour que la nouvelle domine.
Existe-t-il un conflit entre la justification par la foi et la loi donnée au
Sinaï ?
i.
Si
vous répondez par l’affirmative, comment les péchés étaient-ils pardonnés dans
le système du sanctuaire ?
(1) Les gens devaient-ils faire des
pompes quand ils péchaient ?
(2) Devaient-ils payer une
amende ?
(3) Devaient-ils s’engager à ne pas
refaire le même péché pendant une année ? (Non. Ils offraient un agneau
innocent en sacrifice. Cela n’était pas "des œuvres". Cela référait à
l’alliance faite avec Abraham et à ce que Jésus allait faire pour gagner la
grâce pour nous.)
e. Si nous pouvons voir ces défauts
dans les arguments des opposants de Paul, ont-ils un quelconque autre
argument ? (Ils devraient plutôt argumenter en disant :
"Pourquoi Dieu a-t-il fait tout cela avec la loi plusieurs centaines
d’années après avoir fait une alliance de grâce avec Abraham ?")
i.
Quelle
réponse Paul donne-t-il à cela ? (Galates 3:19 – "à cause des transgressions".)
2. Revenons en arrière un instant.
Selon vous, qu’est-ce que les Israélites savaient de Dieu après plusieurs
centaines d’années d’esclavage en Égypte ? (Probablement pas grand-chose.
Cela donne davantage de sens au commentaire de Galates 3:19 sur les "transgressions".
Non seulement le peuple de Dieu péchait, mais il n’avait aucune idée de la
norme de conduite que Dieu demandait. Dieu devait faire savoir à son peuple ce
qu’il considérait comme péché.)
a. Si Dieu avait fait un contrat avec
Abraham, selon lequel il était sauvé par la grâce, alors que la loi de Dieu
était connue d’Abraham, que cela nous indique-t-il sur la relation entre la foi
et la loi ? (Cela renforce l’idée selon laquelle notre alliance avec Dieu
est le salut acquis par la foi, et non en respectant la loi. Mais cela dit
également quelque chose d’important sur la loi.)
b. La loi de Dieu est-elle importante
pour Dieu et pour nous ? (Elle l’est. Si la grâce, sans aucune référence à
la loi, était le contrat entre Abraham et Dieu, alors Dieu n’aurait pas eu
besoin de donner les Dix Commandements (et le reste de la loi) au Sinaï à des
gens qui ne connaissaient rien de la loi.)
3. Lisez Romains 3:19-20. Dans quelle
mesure ce texte correspond-il à la situation du peuple de Dieu au Sinaï ?
(C’est exactement ce dont nous avons discuté ! Dieu utilise sa loi pour
nous rendre conscients de nos péchés. Comment reconnaîtrions-nous le péché sans
la loi ? Nous nous vanterions de notre justice si nous n’avions pas la loi
pour nous faire taire.)
4. Lisez Romains 3:21-24. Comment
devenons-nous justes ? (Par la foi en Jésus. En croyant Jésus.)
5. Lisez Romains 3:25-26. Quel rôle
joue le service du sanctuaire de l’Ancien Testament dans tout cela ? (Paul
utilise l’image du système sacrificiel pour expliquer l’œuvre de Jésus. C’est
bien l’unité que nous trouvons au Sinaï, et non pas le conflit au sujet duquel
nous pourrions dire : "Dieu a instauré une nouvelle loi au Sinaï, qui
supplante l’alliance antérieure de grâce faite avec Abraham.")
III. Le médiateur
1. Revenons à Galates 3. Lisez à
nouveau la dernière partie de Galates 3:19, ainsi que Galates 3:20. Nous
trouvons un autre terme juridique : "médiateur". Qu’est-ce qu’un
médiateur ? (Il ne s’agit pas d’un avocat qui représente une partie. Au
lieu de cela, un médiateur est supposé travailler avec les deux parties pour
arriver à une résolution du conflit qui oppose les deux parties. Un médiateur
amène les deux parties en conflit à se mettre d’accord sur une solution.)
a. Le texte dit qu’un médiateur et
des anges ont promulgué la loi. La loi agit-elle comme un médiateur entre Dieu
et les humains ?
i.
Qu’a
fait la loi pour Dieu ?
ii.
Qu’a
fait notre connaissance de la loi pour nous ? (Les commentaires sont en opposition
concernant la signification du verset 20. Une suggestion courante est que Moïse
est pris en référence comme un "médiateur". Mais je vois que la loi
fonctionne comme un médiateur à deux moments importants pour nous réunir avec
Dieu. Premièrement, la loi nous montre l’amour de Dieu. Deuxièmement, la loi
est une norme - une norme que nous ne pouvons pas atteindre. La loi nous amène
à accepter l’offre de grâce de Jésus - mis à part notre gratitude envers Dieu
et notre impuissance face à la loi. Qu’est-ce qui pourrait davantage nous rapprocher
de Dieu que cela ?)
iii.
Comment
la loi affecte-t-elle notre attitude vis-à-vis de l’obéissance ? (Jésus
dit : "Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements" (Jean
14:15). Comme cela est vrai ! Si nous respectons le sacrifice de Jésus,
nous voyons que la loi doit être importante pour Dieu. Autrement, Dieu aurait
ignoré la loi et sauvé Jésus d’une mort atroce. L’amour de Dieu, en mourant
pour satisfaire les exigences de la loi, nous aide à répondre à l’amour par la
détermination que nous allons vivre une vie qui plaît à Dieu. Maintenant nous
pouvons comprendre pourquoi "Dieu est un" (Galates 3:20), parce que
son système pour le salut est "un".)
2. Cher(ère) ami(e), si vous n’avez
pas pleinement accepté la justification par la foi seule, voulez-vous
l’accepter maintenant ? Pourquoi ne pas demander à Jésus de pardonner tous
vos péchés et de vous sauvez par sa grâce ?
IV.
La
semaine prochaine : Le chemin vers la foi.