Étude 03 - Guérisons sabbatiques et cœurs endurcis (Marc 2:23-3:35)
Copyright
© 2005, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la
version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses
suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet
à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
Introduction : Récemment,
je parcourais un article qui soutenait que la façon dont Jésus observait le
sabbat nous enseigne que nous ne devrions plus l’observer. Est-ce le cas ? Que
Jésus essayait-il de nous apprendre par la façon dont il gardait le sabbat ?
Plongeons-nous dans la Parole de Dieu et voyons si nous pouvons comprendre
l’enseignement de Jésus pour nous !
I.
La moisson le jour du sabbat
1.
Lisez Marc 2:23-24. Les chefs juifs
étaient-ils concernés par le vol ou la non-observation du jour du sabbat ?
(Lisez Deutéronome 23:25-26. Ce que les disciples faisaient n’était pas considéré
comme du vol.)
a.
Pourquoi avoir considéré cela comme
une violation du sabbat ? (Moïse avait interdit un certain nombre de choses
durant le jour du sabbat, comme faire un feu (Exode 35:3). Cependant, rien
n’était écrit sur le fait de grignoter quelques grains. Les chefs juifs ont dû
alléguer que les disciples travaillaient (moissonnaient) le jour du sabbat
(Exode 20:8-10, Exode 34:21).)
b.
À la place de Jésus, comment
auriez-vous répondu à cette accusation ? ("Vous êtes fous ! Ce qu’ils font
n’est pas un travail.")
2.
Lisez Marc 2:25-26. Comment Jésus y
a-t-il répondu ? (Il a dit : "David a aussi transgressé les règles.")
a.
Parents, j’ai besoin de votre avis
ici. Imaginez votre enfant faire quelque chose qui viole les règles de la
maison. Lorsque vous le réprimandez, celui-ci vous dit : "Anne désobéit
aussi !" Que pensez-vous de ce type de défense ?
b.
Jésus a une défense parfaitement
bonne et simple : "ce n’est pas du travail". Il ne peut pas choisir
une défense que nous n’accepterions pas de la part de nos enfants. Il doit
argumenter avec quelque chose d’autre. Mais quoi d’autre ?
c.
Y a-t-il des circonstances dans
lesquelles la défense du type "les autres le font" est valable ?
(Oui. Il y en a trois. Premièrement, les exceptions personnelles. La personne
violant la loi est exceptionnelle et a le droit de violer la loi : par
exemple les employés d’un aéroport ont le droit de stationner dans des parkings
spéciaux, proches des aéroports. Si vous garez là, il n’y a aucun problème si
vous pouvez dire : "je suis aussi un employé de l’aéroport". David
était sur le point de devenir le roi d’Israël. Jésus pouvait soutenir que lui
aussi avait droit aux privilèges royaux. Deuxièmement, les exceptions de
circonstance. Peut-être qu’être "dans le besoin et avoir faim"
(verset 25) est une exception valable à la règle du sabbat ; le besoin humain
dépasse la règle du sabbat. Troisièmement, une règle invalide. On parle
d’autres qui violent la loi si
celle-ci n’est pas vraiment valable, mise en application. On pense souvent :
"Il n’y a pas de problème si on conduit quelques km/h au-dessus de la
limitation de vitesse. Tout le monde le fait, la police ne nous arrêtera
pas.")
i.
Lequel
de ces trois arguments Jésus utilisait-il ? (Lisez Marc 2:27-28. Si dans le
verset 28 Jésus ne dit pas qu’il avait des privilèges personnels spéciaux
(l’argument du type "je suis également un roi"), il dit au moins :
"En tant que roi, je suis habilité à dire ce qui viole le sabbat".
Dans le verset 27, Jésus enseigne quelque chose sur la nature du sabbat. Cela
semble être l’argument du type "besoin humain".)
3.
Pour en avoir une meilleure
compréhension, consultons Matthieu 12:3-7. Matthieu nous donne une vision plus
complète du raisonnement de Jésus. Avec cette vue plus large, lequel de ces
deux arguments alternatifs Jésus a-t-il employé ? (David est une exception, les
prêtres constituent des exceptions à la règle. Jésus soutenait simplement qu’il
était une exception à la règle.)
a.
Que pensez-vous que Jésus voulait
dire dans Matthieu 12:7 quand il cite Osée 6:6 : "Je veux la compassion et
non le sacrifice" ? (Ne vous hâtez pas à lancer des accusations.)
4.
Revenons à Marc 2:27. Comment
comprenez-vous ce verset ? (Jésus disait plus que simplement "je suis le
roi, ceux qui m’accompagnent ont un "laissez-passer" quant aux règles
du sabbat". Il disait aux chefs juifs qu’il n’était pas d’accord avec leur
point de vue sur le sabbat. Le sabbat a été fait pour être une bénédiction aux
hommes. Son but était de leur être profitable, bénéfique. Ce n’était pas un
règlement arbitraire qui se plaçait au-dessus des besoins humains.)
II.
La guérison le jour du sabbat
1.
Lisez Marc 3:1-2. Qu’est-ce qui leur
a fait penser que Jésus pourrait guérir le jour du sabbat ?
2.
Lisez Marc 3:3. Les chefs juifs
pensaient qu’ils avaient besoin d’observer Jésus de près pour voir s’il violait
la loi. Ils allaient "l’attraper", le prendre sur le fait. Comment
Jésus a-t-il réagi ? (Il dit à l’homme à la main paralysée "lève-toi, là,
au milieu", de telle sorte que personne ne pouvait le manquer !)
3.
Lisez Marc 3:4-5. Comment Jésus nous
enseigne-t-il sur l’observation du sabbat ?
a.
Y a-t-il quoi que ce soit dans ce que
Jésus a dit qui vous laisse penser qu’il ne croyait pas en l’observation du
sabbat ? (Jésus affirmait clairement quelle devrait être la norme appropriée
pour l’observation du sabbat, mais ne discutait pas le principe d’une norme.)
b.
Jésus aurait pu guérir l’homme à la
main paralysée le jour suivant. Pourquoi était-il en colère contre ceux qui se
trompaient et restaient volontairement du côté "conservateur" ? (Tout
au long de ma fréquentation des écoles religieuses, j’ai connu toutes sortes de
règles. Il ne m’est cependant jamais arrivé de penser qu’avoir toutes ces
règles pût en soi être un péché. Il me semblait que seule la violation des
règles pouvait être un péché. Il n’y a que quelques années que j’ai commencé à
comprendre le principe de Deutéronome 4:2 : il est tout aussi faux d’ajouter
des règles que Dieu n’a pas exigées que d’enseigner que l’on peut ignorer les
règles que Dieu a fixées. Les deux vous mettent dans une position d’usurpation
de Dieu.)
III.
Des nouveaux noms
1.
Lisez Marc 3:13-19. J’ai déjà entendu
dire que Jésus n’avais jamais "appelé" Judas. Ces versets montrent
que ce n’est pas vrai. Pourquoi Jésus a-t-il appelé à devenir apôtre quelqu’un
qui finalement le trahirait ?
a.
Dans "l’appel" des apôtres,
lequel est nommé en premier ? (Pierre. Il s’agit d’une nouvelle évidence que
Marc a travaillé avec Pierre et que ce récit de l’Évangile reflète les sermons
de Pierre.)
b.
Quels apôtres se virent-ils attribuer
des "surnoms" ? Que cela montre-t-il ? (Cela montre généralement une
affection spéciale. Ma femme me taquine en relevant le fait que mon père avait
un surnom pour mon frère mais pas pour moi !)
IV.
L’affliction de l’Esprit saint
1.
Revenons à Marc 3:6, puis sautons
quelques versets pour lire Marc 3:22. Pensez-vous que les chefs juifs croyaient
que Jésus fût allié avec le prince des démons ? (Marc 3:6 révèle qu’ils
voulaient se débarrasser de lui. Dès lors, je pense qu’il est peu probable
qu’ils croyaient vraiment à la véracité de cette accusation.)
2.
Lisez Marc 3:23-27. Quelle logique
Jésus utilise-t-il pour s’opposer à l’accusation du "prince des
démons" ?
a.
Devrions-nous appliquer aujourd’hui
la logique de Jésus aux religions non-chrétiennes concurrentes qui enseignent
des valeurs morales positives ?
b.
Le monde a été secoué cette semaine
par la mort du pape Jean-Paul II. Je l’admirais pour ses positions fermes sur
les questions morales les plus controversées. Par exemple, il avait une
position solide comme un roc contre l’avortement, tandis que ma propre église
autorise la pratique de l’avortement dans ses hôpitaux. Durant ces dernières
années, la position morale la plus marquée de mon église relative à une
question sociale publique était contre le tabac ! ("Quand tous seront
d’accord, nous poserons fermement notre pied !") Actuellement, certaines
personnes que je connais soutiendraient que le pape était allié à Béelzéboul.
Comment comprenez-vous et appliquez-vous les enseignements de Jésus face à ces
accusations contre le pape ?
3.
Lisez Marc 3:28-29. Jésus a-t-il
changé de sujet ? A-t-il dévié sur un autre thème ? (Non.)
a.
Il s’agit de certains des mots les
plus effrayants de la Bible. Que Jésus dit-il quant à l’attribution à tort du
travail de Dieu à Satan ? (Jésus dit qu’il s’agit d’un "péché
éternel". Certains s’y réfèrent comme étant le "péché
impardonnable".)
b.
Les guérisons de Jésus constituent le
contexte des accusations portées contre lui. Cela signifie-t-il que si je vois
un guérisseur mystique qui prêche Jésus et que
je le l’accuse de travailler par la puissance de Satan, alors je commets le
péché impardonnable ?
i.
Et
si j’accuse n’importe quel leader chrétien d’être en coalition avec Satan,
commets-je le péché impardonnable ?
c.
Ou alors, Jésus veut-il seulement
dire que si je ferme mon esprit au travail de l’Esprit saint, je commets le
péché impardonnable ?
i.
Jésus
se réfère-t-il ici à une simple déclaration, ou à une attitude du cœur ? (Mon
avis est que Jésus parle d’une attitude du cœur et que des déclarations
inexactes et diffamatoires contre d’autres Chrétiens ne constituent pas le
péché impardonnable. Cependant, je conseille beaucoup de prudence dans ce
domaine, parce que vous ne voulez pas vous tromper !)
4.
Cher ami, Jésus ne nous a pas
enseigné à violer le sabbat. Au lieu de cela, il nous a appris comment mieux
comprendre ce que signifie garder le sabbat. La controverse sur l’observation
du sabbat et les accusations portées contre Jésus nous enseignent que nous
devons être prudents sur les accusations portées contre d’autres Chrétiens
simplement parce qu’ils ne sont peut-être pas d’accord avec nous sur certains
points. Dieu nous demande de faire preuve d’indulgence. Le désirez-vous ?
V.
La semaine prochaine : Près du lac de
Galilée.