Études thématiques

Étude 05 – L’expiation : l’offrande de purification (Genèse 4, 2 Samuel 14, Lévitique 16)

      Imprimer

View Comments
Copyright © 2013, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Pendant plusieurs années j’ai lutté avec la logique de l’expiation. Pourquoi, concrètement, notre péché requiert-il la mort de Jésus ? D’un autre côté, pourquoi la mort de Jésus est-elle suffisante pour enlever nos péchés ? L’expiation n’était pas comme un problème mathématique, avec une connexion évidente. Ce sont ces problèmes implicites que je ne comprenais pas. L’enseignement le plus précieux dans notre étude de cette semaine sur le sanctuaire est une réponse à la question de savoir pourquoi Jésus devait mourir, pourquoi l’expiation a du sens. Débutons notre étude de la Bible et apprenons-en davantage !
 
I.      La subversion de l’État de droit
 
1.     Lisez Genèse 9.5-6 et Nombres 35.30. Quelle est la pénalité pour un meurtre ? Quel est l’État de droit de Dieu ? (La mort.)
 
2.     Lisez Genèse 4.8-10. Qu’aurait-il dû arriver à Caïn ? (Il aurait dû être mis à mort.)
 
3.     Lisez Genèse 4.11-15. Selon vous, pourquoi Dieu a-t-il non seulement failli à exécuter Caïn, mais il l’a même protégé de la justice – de l’État de droit ?
 
4.     Lisez 2 Samuel 14.4-6. Aviez-vous déjà entendu cette histoire auparavant ? (Cela fait penser à l’histoire de Caïn et d’Abel.)
 
5.     Lisez 2 Samuel 14.7. La famille veut la justice, mais la mère non. Pourquoi ? (Elle n’aura plus aucun fils. Son mari est mort, et maintenant ses deux fils seront morts si la justice est appliquée. Il y a ce commentaire troublant sur aucun « héritier » qui laisse soupçonner que les parents avaient davantage que la justice en tête.)
 
a.      Pensez-vous que la déclaration de la mère explique le jugement inhabituel porté sur Caïn ? Rappelez-vous cependant qu’Adam est toujours en vie. (Je pense que cela suggère la raison de la sentence contre Caïn. Cela aurait été une terrible tragédie pour Ève de considérer que son péché a causé la mort de ses deux fils.)
 
6.     Lisez 2 Samuel 14.8-9. Il s’agit là d’une étrange déclaration. Pourquoi le blâme devrait-il rester sur le roi ou être transféré sur la mère ? Aucun d’entre eux n’a commis de crime. Tous les deux ont montré de l’amour et de la compassion. (Le commentaire biblique The Jamieson, Fausset and Brown Commentary explique au sujet de ce verset que le fait de violer l’État de droit va au-delà des « prérogatives royales ». La responsabilité pour le crime devait aller quelque part. Dès lors que le roi, à la requête de la mère, a subverti l’État de droit, la responsabilité devrait retomber sur le roi. Dès lors que c’est la mère qui a demandé au roi de violer l’État de droit, la mère dit : « Je vais prendre la responsabilité à sa place ».)
 
7.     Dans Matthieu 27 nous trouvons le récit du procès de Jésus. Lisez Matthieu 27.15-18. Que pense Pilate du verdict qu’il devrait prononcer sur Jésus ? (Il pense que Jésus est innocent !)
 
8.     Lisez Matthieu 27.20-23. Pilate devrait-il relâcher Jésus ? (Oui, bien sûr. La foule ne peut donner aucune bonne raison pour que Jésus soit exécuté. Elle essaye de faire pression sur Pilate. Pire, dans Matthieu 27.19 l’épouse de Pilate lui dit que Dieu lui a envoyé le message de ne pas faire de tort à Jésus.)
 
9.     Lisez Matthieu 27.24-25. Dans quelle mesure l’histoire de Pilate et de la foule s’apparente-t-elle à l’histoire que nous venons de lire dans 2 Samuel 14 ? (L’État de droit est subverti. À nouveau, la responsabilité devrait reposer sur le juge, mais les gens en demandant que la loi soit subvertie disent qu’ils accepteront le blâme.)
 
10. Lisez Nombres 35.31 et Romains 6.23. Le texte de l’épître aux Romains ne dit pas que nous sommes des meurtriers, mais il dit que la pénalité pour notre péché est la mort. Dieu viole-t-il l’État de droit une deuxième fois ? Nous avons discuté de la violation qui a évité la mort à Caïn (et à nous). Maintenant nous voyons que la rançon pour un meurtre est également prohibée !
 
a.      Pouvons-nous expliquer cela en disant que nous mourons tous à cause de l’introduction du péché dans le monde ? Si cela semble être une réponse facile, comment expliquer Élie (2 Rois 2) et Hénoch (Hébreux 11.5) qui ont été enlevés au ciel de leur vivant ?
 
II.    La responsabilité pour la subversion de l’État de droit
 
1.     Nous voyons que quand le roi viole l’État de droit, il accepte la responsabilité de la violation. Quand nous violons une loi de l’État, ou une loi de Dieu, qui est la victime ?
 
a.      Lisez Psaumes 51.5-6. C’est le roi David qui parle, et il parle de ses actes d’adultère et de meurtre. Comment peut-il dire qu’il a péché envers Dieu « seul » ? (Aux États-Unis d’Amérique, une plainte pénale signifie que « le peuple » est contre l’accusé ; ce n’est pas la victime spécifique du crime qui est contre la personne accusée. L’idée est que quand vous commettez un crime, vous violez les droits du public. Cela reflète l’idée selon laquelle les péchés sont contre Dieu, qui règne sur l’univers.)
 
2.     Si Dieu est la vraie (et seule) victime de nos péchés, pourquoi ne peut-il pas dire « je pardonne », et oublier cette histoire de Dieu qui paie la pénalité pour la violation de l’État de droit ?
 
3.     Lisez Michée 7.18. Que fait Dieu au sujet de nos péchés ? (Il nous pardonne. Cela montre que Dieu peut dire « je pardonne » ! Aux États-Unis d’Amérique, le Président (ou le Gouverneur d’un État) peut pardonner les criminels.)
 
a.      Ainsi, je demande à nouveau, pourquoi quelqu’un doit-il mourir si Dieu pardonne ? (Il s’agit encore d’une corruption de l’État de droit. Celui qui corrompt l’État de droit doit en prendre la responsabilité. Cependant, la victime du crime a la meilleure revendication pour modifier l’État de droit.)
 
III.  La correction
 
1.     Lisez Lévitique 1.3-5 et Jean 1.29. Selon vous, pourquoi Dieu a-t-il donné ses instructions au sujet des sacrifices d’animaux dans l’Ancien Testament ?
 
a.      Quel est le lien avec Jésus ? (C’est là que la logique de l’expiation entre en jeu. Dieu subvertit l’État de droit en ne nous faisant pas mourir pour nos péchés. En tant que Celui qui prend la décision, il en prend la responsabilité en acceptant de mourir à notre place. Cependant, il veut que nous comprenions la connexion entre le péché et la mort, en conséquence Dieu a créé le système de sacrifice du sanctuaire qui d’une part nous rappelle la relation entre le péché et la mort, et d’autre part met en évidence la solution au problème du péché.)
 
2.     Voyons les hypothèses sous-jacentes à la conclusion selon laquelle Jésus est responsable du problème. Quelles sont ces hypothèses ? (Premièrement, le fait que Jésus devait assumer la pénalité pour nos péchés montre qu’il est Dieu. Comme le roi, il a autorité sur le problème. Satan reconnaît qu’il est Dieu. Deuxièmement, cela montre l’incroyable importance de la loi de Dieu et de sa détermination à ce que l’État de droit soit respecté. Et finalement, cela corrobore le récit de la genèse au sujet de la chute des humains.)
 
3.     Lisez Jérémie 17.1. Où est écrit le péché ? (Il est gravé dans notre cœur et sur l’autel. Cette référence au péché et à l’autel dans le sanctuaire relève l’importance du système du sanctuaire.)
 
IV.   La purification
 
1.     Lisez Lévitique 16.15.19. Quand nous avons appris que le roi qui avait subverti l’État de droit était devenu responsable du crime, qu’avons-nous vu ? (Le péché est transféré de la personne coupable au roi.)
 
a.      Dans le système du sanctuaire, les péchés de la personne sont transférés à l’animal sacrifié. Quelle autre raison trouvons-nous dans ces versets ? (L’aspersion du sang de l’animal sacrifié semble transférer le péché au sanctuaire et à son mobilier.)
 
2.     Lisez Lévitique 16.7-10 et Lévitique 16.20-22. Qu’est-il maintenant arrivé aux péchés qui ont été transférés au sanctuaire ? (Ils sont transférés encore une fois à un bouc vivant. Le bouc n’est pas mis à mort, il est relâché dans le désert.)
 
3.     Si nous revenons à l’idée selon laquelle celui qui a subverti l’État de droit en prend la responsabilité, et selon laquelle le système du sanctuaire du sacrifice d’un animal focalise sur Jésus qui prend la responsabilité de nos péchés parce qu’il est mort pour nous, comment expliquez-vous le transfert du péché ? Pourquoi le système du sanctuaire contient également l’enseignement sur le transfert du péché ? (Dieu ne veut pas que nous restions dans le péché. À la fin, ni le pécheur ni l’agneau ne porte plus le péché. Le péché a été transféré au sanctuaire et en fin de compte à un bouc.)
 
a.      Quel enseignement spirituel trouvons-nous en cela ? (Nos péchés nous sont littéralement enlevés. Jésus ne fait pas que payer la pénalité à notre place, nos péchés sont enlevés.)
 
b.      Si l’animal sacrifié focalise sur Jésus, sur quoi focalise le bouc ? (L’enlèvement de nos péchés. Jésus a accepté la punition pour nos péchés, mais il a également pris des dispositions pour l’enlèvement de nos péchés.)
 
4.     Cher(ère) ami(e), réfléchissez à ce que Dieu a fait pour vous. Il vous a donné la vie en subvertissant l’État de droit. Il a accepté notre culpabilité. Jésus est mort à votre place. Comment devriez-vous répondre ? Pourquoi ne pas accepter aujourd’hui son sacrifice à votre place, vous réjouir du fait qu’il enlève vos péchés, et vous engager à vivre comme si vous vouliez que le péché soit hors de votre vie ?
 
V.     La semaine prochaine : Le jour des expiations.