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Étude 09 - Ritspa, une fidélité influente (2 Samuel 3 & 21)

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Copyright © 2010, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Savez-vous que votre vie a une influence sur les autres ? Je me souviens très bien du moment de vie où j’ai réalisé cela et où j’ai considéré la nature de mon influence. Mon influence n’était pas celle que je voulais, donc j’ai commencé à faire des changements. Parfois, apparemment, de petites choses influencent les autres. Il y a bien des années une employée m’a appelé pour que je l’aide à obtenir une accommodation sur le plan religieux. Quand je lui ai demandé pourquoi elle avait ces croyances, elle m’a répondu : "Je crains Dieu". Cela m’a beaucoup impressioné. Bien que j’aie oublié les détails du cas de cette femme, je n’ai pas oublié ses mots résolus, ni l’impression positive qu’elle m’a laissée. Ouvrons la Bible et étudions comment une femme, avec très peu d’autorité dans sa vie, a exercé une large influence !
 
I.       Le pion qui a détrôné le roi
 
1.     Lisez 2 Samuel 3:1. Vous rappelez-vous qu’au cours de notre dernière étude nous avons appris que durant cette guerre, Abner, le général en chef d’Israël, s’est approché de David, roi de Juda, et lui a dit qu’il voulait changer de camp ?
 
a.      Vous souvenez-vous des acteurs principaux dans cette guerre ? (Joab était le général en chef de David, roi de Juda. Abner était le général en chef d’Ish-Bosheth, roi d’Israël. Ish-Bosheth était le fils de Saül.)

2.     Lisez 2 Samuel 3:6-7. Saül est mort. Si les accusations contre Abner sont vraies, ne s’agit-il alors que d’une question de désir ?

a.      Lisez 2 Samuel 16:21-22, 1 Rois 2:21-22 et 1 Rois 1:1-3. Que signifie le fait de coucher avec les concubines du roi David ? (Cela suggère que vous avez pris le pouvoir du roi.)
 
b.      Rappelez-vous que 2 Samuel 3:6 dit qu’Abner "devint fort dans la maison de Saül". Selon vous, le roi Ish-Bosheth croyait-il qu’Abner voulait prendre sa position ? (Cela semble être l’accusation.)
 
3.     Lisez 2 Samuel 3:8. Pensez-vous que l’accusation contre Abner soit fondée ? (Abner est offensé. Il dit que le roi Ish-Bosheth l’accuse d’agir comme un chien. Abner insiste sur le fait qu’il est loyal à la famille de Saül et qu’il est faussement accusé.)

4.     Lisez 2 Samuel 3:9-11. Pourquoi Abner dit-il ce qu’il a l’intention de faire à cause de cette insulte ? (Dès lors qu’on ne le croit pas, il dit qu’il sera déloyal et qu’il se détournera d’Israël au profit du roi David.)

a.      Si Abner était coupable de complot pour prendre la place d’Ish-Bosheth, aurait-il eu cette réaction ? (Nous ne savons pas avec certitude si Ritspa, à cause de sa beauté, était allée avec Abner. Mais il n’y a aucun sens pour Abner de l’utiliser pour gagner en puissance sur Israël. Si l’enjeu était la puissance, Abner aurait simplement déclaré qu’il était le nouveau roi d’Israël.)
 
5.     Ritspa a-t-elle changé le cours de l’histoire ? (Indirectement.)
 
II.     De la justice ?

1.     Lisez 2 Samuel 21:1. Quelle est la première chose que fait le roi David lorsqu’il se retrouve face à un problème difficile ? (Une famine a eu lieu trois années de suite, alors David se tourne vers Dieu.)

a.      Quelle raison donne Dieu pour la famine ? (Le roi Saül avait tué les Gabaonites.)
 
2.     Lisez 2 Samuel 21:2. Quel était exactement le problème entre Saül et les Gabaonites ? (Bien qu’Israël se fût engagé à ne pas tuer les Gabaonites, Saül a essayé de les exterminer.)
 
a.      Pourquoi cela troublerait-il Dieu au point de générer une famine ? (Non seulement Dieu nous aime, mais il est notre juge. Être un juge est un aspect de l’amour.)

3.     Lisez 2 Samuel 21:3. Réfléchissez à cela un instant. À qui David aurait-il dû demander quoi faire ? (Si David pouvait demander à Dieu quelle était la nature du problème, il aurait certainement pu demander à Dieu quelle était la bonne solution.)

4.     Lisez 2 Samuel 21:4. Les Gabaonites disent qu’ils n’ont pas l’autorité d’imposer une pénalité. Quelles pénalités possibles suggèrent-ils ? (De l’argent ou mettre quelqu’un à mort.)
 
a.      Notez que David demande à nouveau aux Gabaonites de donner une direction pour la pénalité qui doit être imposée. Nous savons, en nous basant sur ses expériences avec Amnon et Absalom, que David est faible dès lors qu’il s’agit d’imposer une pénalité sur sa famille. David est-il faible ? Ou alors, est-il un juge raisonnable qui demande à la partie lésée quelles sont ses revendications pour un dédommagement ?
 
5.     Lisez 2 Samuel 21:5-6. Saül est mort. Que pensez-vous du verdict du roi David sur la question ?

a.      Cela reflète-t-il la justice de Dieu ? Ou alors, David est juste faible et entre en matière dans des demandes injustes de la part des Gabaonites parce qu’il veut que la famine se termine ?

b.      Souvenez-vous que toute cette séquence d’évènements a démarré à cause de la préoccupation de Dieu pour l’amour et la justice. Dieu ne devrait-il pas être consulté au sujet de ce que la justice exige ?
 
c.       Lisez Nombres 35:30-33 pour découvrir les règles de Dieu concernant le meurtre et la punition pour un meurtre. Quel élément soutient ce que les Gabaonites ont demandé et que David a accordé ? (Le fait que Saül a versé du sang innocent a pollué le pays. Il n’y a que le sang du meurtrier qui puisse faire l’expiation pour le pays.)
 
i.       Qu’en est-il du fait que Saül est mort ? Cela ne rend-il pas le sujet discutable ?

6.     Lisez 2 Samuel 21:7-9. Un petit-fils vivant de Saül est épargné, mais les fils que lui avait donnés Ritspa sont tués, ainsi que cinq de ses petits-fils. Cela est-il en accord avec la loi de Dieu ?

a.      Si cela n’est qu’une pénalité, sur quelle base un des petits-enfants de Saül serait-il épargné et les autres mis à mort ? (Cela montre que le roi David croyait qu’il pouvait changer une loi, quoi qu’elle dise, à cause d’une promesse personnelle qu’il avait faite à Jonathan. David ne suit pas la règle exacte de la loi, il suit ce que lui, en tant que roi, pense que devrait être la règle.)
 
7.     Ce dont nous avons besoin pour notre discussion, c’est de plus d’informations concernant les règles que Dieu a établies, qui peuvent couvrir une telle situation. Explorons quelques-unes d’entre elles :
 
a.      Lisez Exode 34:6-7. Cela permettrait-il aux fils de Ritspa de mourir selon cette règle ? (Oui !)

b.      Lisez Deutéronome 24:16. Les fils de Ritspa devraient-ils mourir selon cette règle ? (Non !)

i.       Jouez le rôle du juge. Pouvez-vous expliquer ou réconcilier ces règles apparemment contradictoires ? (Si vous regarder le contexte de la règle de Deutéronome vous verrez qu’il s’agit d’une série de lois pour gouverner les comportements humains. À l’inverse, la déclaration d’Exode 34 n’est pas une loi. Elle dit simplement que quand Dieu punit le péché, cela s’étend jusqu’aux petits-enfants des pécheurs.)
 
(1)   Cela vous aiderait-il à résoudre ce cas si vous étiez le roi David et que vous ayez à rendre un jugement ?
 
8.     Le roi David n’avait pas le livre d’Ézéchiel à disposition. De notre côté nous l’avons. Ézéchiel 18 contient une large discussion concernant l’imposition d’une pénalité pour les péchés d’une génération à une autre. Un exemple donné est celui d’un homme juste qui a un fils mauvais, qui à son tour a un fils juste (le petit-fils de l’homme juste). La question posée est de savoir si ce petit-fils doit souffrir pour les péchés de son père. Lisez Ézéchiel 18:17-20. Selon cette règle, les fils de Ritspa devaient-ils mourir ? (Non !)

9.     Avançons dans l’histoire des rois d’Israël. Lisez 2 Rois 14:5-6 pour voir comment le roi Amatsia a géré une situation semblable. Aurait-il été d’accord que les fils de Ritspa meurent ? (Non !)

10. Pensez-vous que le roi David, en imposant une pénalité suggérée par les Gabaonites, faisait la volonté de Dieu ? (Je ne le pense pas. Je crois que la faiblesse de David dans sa prise de décision, ainsi que sa détermination à se laisser guider par les Gabaonites et non par Dieu, a eu l’injustice pour conséquence.)
 
11. Pour ceux qui ne sont pas d’accord, et qui pensent que Dieu aurait établi la même pénalité, lisez Jérémie 31:27-30. Selon ce texte, quel est le plan de Dieu le plus parfait ? (Que les gens meurent pour leurs propres péchés, et non pour les péchés d’autrui.)
 
12. D’une façon concrète, pensez-vous que vous (ou les autres) êtes puni(e) pour les péchés de vos parents ? (Oui. Nous sommes soit bénis ou gênés par la vie de nos parents ! J’ai eu des parents formidables qui ont été une grande bénédiction pour ma vie. Si vous êtes parent, considérez votre influence !)

a.      Lisez Jérémie 31:31-32. Quelle est la réponse de Dieu à ce problème ? (Jérémie réfère au temps de la "nouvelle alliance". Quelle qu’ait été la règle pour Israël et Juda, quelle que soit la réalité concrète de la vie, Dieu nous promet que dès lors qu’il s’agit de salut, de vie éternelle et de justice ultime de Dieu, chaque personne vit ou meurt sur la base de sa propre vie.)

III.  L’exemple d’une mère
 
1.     Malheureusement, Ritspa perd ses deux fils à cause du péché du roi Saül. Lisez 2 Samuel 21:10. À quel point Ritspa aimait-elle ses fils ?
 
a.      Pourquoi ne les enterre-t-elle pas ? (Elle ne peut pas. Rappelez-vous que dans 2 Samuel 21:6 le roi David avait ordonné de les tuer et "d’exposer" leurs corps.)

b.      Pouvez-vous imaginer quelle terrible épreuve c’était pour elle ?

2.     Lisez 2 Samuel 21:11-14. Comment Ritspa, cette triste mère, a-t-elle influencé le roi ? (Ses devoirs concernant les os de Saül et Jonathan lui sont rappelés. Il leur donne un enterrement correct. Le texte indique également qu’il a agit de même pour les fils de Ritspa.)
 
3.     Les Gabaonites apprécieraient-ils cela ? (L’amour et l’exemple de Ritspa l’emportent sur leur demande d’une pénalité à imposer sur Saül et sa maison.)
 
4.     Cher(ère) ami(e), dans ce monde nous trouvons de l’injustice. Beaucoup blâment Dieu pour cela. Mais Jérémie nous montre que dès lors qu’il s’agit de justice finale, le Dieu qui est mort pour nos péchés, s’il nous tient responsable, ne considérera que nos propres fautes. Voulez-vous vous déterminer à ne pas mettre en question l’amour et la justice de Dieu ?

IV.    La semaine prochaine : Obéissance non optionnelle pour l’homme de Dieu.