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Étude 13 - Le Christ dans l’épreuve (Romains 3 à 5)

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Copyright © 2007, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Seriez-vous volontaire pour souffrir ? Cette dernière étude sur le thème de la survie dans les moments difficiles se penche sur quelqu’un qui était volontaire pour souffrir. Comme nous l’avons appris, les moments difficiles arrivent de deux façons différentes. Soit nous faisons quelque chose de stupide et nous nous mettons nous-même en difficulté, soit quelque chose que nous ne pouvons pas contrôler se produit et nous crée de la souffrance. Qu’en est-il de l’idée de choisir de souffrir ? Choisiriez-vous, si suffisamment de temps vous était donné pour y penser, de souffrir ? En arrière-plan de toutes ces études se trouve le fait étonnant que notre Dieu a choisi de souffrir terriblement. Pourquoi l’a-t-il fait ? Entamons notre étude et voyons ce que nous pouvons apprendre de cette incroyable décision et voyons comment cela devrait façonner notre attitude face à la souffrance et face à notre Dieu !
 
I.          La justice de Dieu

1.       Mettez-vous à la place de Dieu pour résoudre le problème du péché. Comme nous l’avons étudié la semaine dernière, les hommes ont rejeté Dieu et ont abandonné leur confiance en lui parce qu’ils veulent être comme Dieu (Genèse 3:1-6). Apparemment les hommes pensent qu’une sorte de concurrence avec Dieu est appropriée. Si vous étiez Dieu, comment ramèneriez-vous les hommes à vous ?

a.         Est-ce que vous essayeriez même ?

b.         De quelles considérations tiendriez-vous compte ?

2.       Lisez Genèse 3:2-3. Mis à part le fait que Dieu détruira les méchants, cette déclaration est-elle vraie ? (Nous savons tous qu’elle est vraie. Nous observons dans notre monde que le péché entraîne la mort. Tous les types de décisions qui mènent à la mort résultent du péché.)

3.       Comment votre déclaration (souvenez-vous : vous êtes à la place de Dieu dans le cadre de notre réflexion), selon laquelle le péché entraîne la mort, décrédibilise-t-elle votre solution potentielle au péché ? (Cette question est cruciale. Satan dit que le péché n’entraîne pas la mort, alors que vous avez dit le contraire à Adam et à Ève. Satan vous défie spécifiquement sur ce point.)

a.         Si cela vous (Dieu) décrédibilise, pourquoi l’avez-vous dit ? (Parce que c’est vrai. La question est : comment le péché entraîne-t-il la mort ? S’agit-il d’un résultat naturel ? Ou alors, s’agit-il de l’exécution du jugement de Dieu ? Ou les deux ?)

4.       Revenons maintenant à notre rôle d’homme. Vous souvenez-vous du service sacrificiel dans le temple (Lévitique 1:4-5) ? Quel était la signification de tout de cela ? (Le péché mène à la mort - dans ce cas un animal meurt pour vos péchés. Ce n’était pas un "résultat naturel", mais une exécution. Cela conduit un homme à conclure que le péché mène à une exécution.)

5.       Les paroles et les actions de Dieu nous amènent naturellement à croire que le péché mène à la mort par exécution. Cela signifie que le péché est puni par la condamnation à mort. Lisez Romains 3:21-26. Ce texte nous donne une raison pour laquelle Jésus (et son Père) avait pris la décision délibérée que Jésus devait souffrir terriblement. Qu’est-ce que cela ? (La justice.)

a.         De quel genre de justice s’agit-il ? (Romains 3:25 nous dit que le péché demande une punition. Il s’agit de la même conclusion à laquelle nous sommes arrivés à partir des paroles et des actions de Dieu jusqu’ici. La punition pour le péché est juste.)

i.         Si Dieu peut retarder la punition pour le péché, pourquoi ne peut-il pas tout simplement l’oublier ? Pourquoi ne peut-il pas changer ses règles, de telle sorte que le péché ne demande plus systématiquement une punition ?

ii.        Avez-vous déjà vu une justice semblable à celle qui nous est décrite dans Romains 3 ? (C’est étonnant. Dieu est mort pour le péché pour démontrer sa marque de la "justice". Il ne s’agit pas d’une justice que je vois normalement dans le monde.)

b.         Comment le texte de Romains 3:25 peut-il dire que Dieu n’avait précédemment pas puni de péchés ? Qu’en est-il de tous ces animaux qui étaient morts ? (Dieu ne faisait pas marcher Adam et Ève dans le jardin d’Eden. Le péché apporte la mort. Pas la mort d’animaux, mais votre mort. L’offrande d’animaux ne "pardonnait" pas les péchés des personnes. Cela ne satisfaisait pas la loi. Cela illustrait simplement la future pénalité qui serait payée par la mort de Jésus.)

c.         Comment Jésus satisfait-il la pénalité du péché ? Ce n’est pas son péché. Pourquoi Jésus est-il est une meilleure solution que la mort de tout un ensemble d’animaux ? (J’ai toujours eu des difficultés avec la logique de cela, mais voici ma meilleure explication. Adam et Ève étaient parfaits jusqu’à ce qu’ils pèchent. Par leur péché, nous sommes tous de nature pécheresse (Romains 5:12-14), que l’on ait péché ou non. Dieu aurait pu exécuter le jugement (la justice) sur Adam et Ève au moment de leur péché (épargnant ainsi au reste d’entre nous leurs péchés). Ou au contraire, Dieu pourrait laisser l’évolution naturelle du péché suivre son cours. Quand Jésus est venu sur la terre, il est venu comme Adam et Ève en leur temps, c’est à dire parfait. Il a vécu une vie exempte de péché et il est mort comme un substitut d’Adam et de Ève (Romains 5:15-17). Le résultat est la vie pour le reste que nous sommes.)

i.         Un autre être humain aurait-il été suffisant ? (Un autre être humain, postérieur à Adam, aurait été infecté avec le péché d’Adam. Jésus est notre Créateur (Jean 1:1-3), le Créateur peut logiquement mourir à la place de sa création.)

(1)    Regardez cela d’un angle un peu différent. Est-ce que l’idée de payer une rançon à un kidnappeur a un sens ? (Le commentaire biblique The Bible Knowledge Commentary indique que le mot grec pour "rédemption" vient de la même racine que le mot utilisé pour "un paiement de rançon".)

6.       Quand je regarde le côté de la "justice" de la souffrance de Jésus, je suis impressionné de constater avec quel sérieux un Dieu juste considère le péché. Le péché apporte la mort et les pécheurs méritent cette conséquence. Le chrétien qui ne prend pas le péché au sérieux dans sa vie passe simplement à côté de l’évidence !

7.       Résumons ce que nous avons appris. Dieu a dit aux hommes dès le tout début que la punition pour le péché est la mort. Ils ont malgré tout péché et ont plongé le reste des hommes dans le péché. Dieu a illustré le lien entre le péché et la mort par le service du sanctuaire - mais il n’a pas puni le péché à ce moment-là. De façon ultime, Dieu a souffert et est mort pour payer la pénalité pour nos péchés. Tout comme Ève nous a plongés dans la mort, Jésus nous a ramenés à la vie ! Nous voyons la raison "légale" pour laquelle Dieu est mort ; ce que nous ne voyons pas est la raison pour laquelle il devait être volontaire pour souffrir autant. Regardons à cet aspect-là maintenant.

II.        L’amour de Dieu

1.       Lisez Romains 5:6-8. Quelle autre raison a motivé Dieu à souffrir terriblement pour notre compte ? (Son amour !)

a.         Pourquoi Paul insiste-t-il sur le fait que Dieu est mort pour nous "alors que nous étions encore pécheurs" ? (Nous n’étions pas des amis de Dieu. Nous étions des ennemis à cause de nos péchés. Nous étions en rébellion contre lui ! Il s’agit d’un amour extraordinaire !)

2.       Quelle tension voyez-vous entre la justice de Dieu et son amour ? (Le commentaire The Bible Knowledge Commentary dit au sujet de Romains 3:25-26 : "Le dilemme divin de Dieu était de satisfaire sa propre justice et ses exigences quant aux personnes pécheresses, et en même temps de démontrer sa grâce, son amour et sa miséricorde pour restaurer des créatures qui lui sont rebelles et hostiles".)

a.         Si un officier de police vous arrête pour excès de vitesse, comment réagissez-vous ?

b.         Si vous êtes mené à comparaître devant un juge pour répondre de quelque chose que vous avez fait, comment réagissez-vous ?

c.         Si quelqu’un accomplit une tâche difficile à votre place (gratuitement), comment réagissez-vous ?

d.         Si quelqu’un sacrifie une très bonne affaire pour vous, comment réagissez-vous ?

i.         Mettez les réponses aux quatre précédentes questions dans le même panier et vous obtenez un aperçu de la nature de la pensée de Dieu envers nous (rebelles) et sur la façon de résoudre notre problème de péché.

III.     Une vie d’épreuve

1.       Comme nous l’avons vu, Jésus a souffert pour nous à cause de sa justice et de son amour. À quel degré cela explique-t-il l’univers de notre souffrance ?

a.         Analysons-le plus en détail. Quelle proportion de notre souffrance est de la justice ? Quelle proportion est due à des erreurs que nous avons commises ?

i.         Quelle proportion de notre souffrance est due à des erreurs de la part d’autres personnes ?

b.         Quelle proportion de notre souffrance est due à notre amour pour les autres ?

2.       Jésus est-il notre exemple est dans chacune de ces situations ? (Il a marché au travers du feu avant nous dans tous les genres de souffrance.)

3.       Cher ami, il y a beaucoup de leçons dans ce que Jésus a fait pour nous. Une d’entre elles est la gravité du péché. Une autre est cela : si vous voulez limiter votre souffrance, évitez alors le péché. Une autre leçon est que quand vous souffrez parce que vous suivez Jésus, réjouissez-vous ! La dernière leçon est l’amour incroyable, extraordinaire, incroyablement grand que Jésus a pour nous ! Voulez-vous décider aujourd’hui de le suivre ?

IV.      La semaine prochaine nous commencerons une nouvelle série d’études sur l’art d’être disciple.