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Étude 09 – L’église et l’éducation (Luc 10, Matthieu 5, 2 Thessaloniciens 3)

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Copyright © 2020, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Français courant (NFC), 2019, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse https://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Lorsqu’il s’agit d’enseigner la Bible, l’église n’est-elle pas le centre de l’éducation ? L’éducation est un processus de changement des mentalités. Parfois, le changement consiste simplement à apprendre quelque chose dans un domaine où vous ne connaissiez rien auparavant. Parfois, l’éducation consiste à changer les opinions. Si les églises sont des « espaces préservés », où chacun est censé s’abstenir d’exprimer une opinion impopulaire, comment peut-on changer les opinions sur des sujets sensibles ? Cette semaine, nous nous concentrons sur une histoire que Jésus a racontée sur l’aide aux personnes dans le besoin. Notre direction d’église est-elle un modèle ? Y a-t-il des limites pratiques aux personnes que nous devons aider ? Ouvrons la Bible et apprenons en partie ce que la Bible enseigne sur le leadership et l’aide aux autres !
 
I.  Le leadership sous le feu des projecteurs
 
1.     Lisez Luc 10.30. Jérusalem est la capitale. Jéricho, qui ne se trouve qu’à 25 kilomètres de Jérusalem, est une ville d’une bonne taille. Beaucoup de voyageurs se rendent d’une ville à l’autre. La criminalité est un problème majeur pour ceux qui empruntent cette route. Que nous apprennent les circonstances au sujet de cet homme ? A-t-il été négligent ?
 
a.      Une personne prudente et avisée voyagerait-elle avec d’autres ?
 
b.      Est-il possible qu’une personne, même prudente, puisse être agressée ? (Un commentaire biblique rapporte que même si une personne prenait toutes sortes de précautions, elle pourrait quand même être tuée ou volée sur cette route.)
 
2.     Lisez Luc 10.31. Pourquoi Jésus dit-il qu’un prêtre descend « par hasard » sur cette route ? (Le prêtre ne cherchait pas cette rencontre. Il ne venait pas pour aider cet homme. Il avait d’autres choses en tête.)
 
a.      Le prêtre remarque-t-il l’homme « à demi-mort » ? (Oui. Jésus dit qu’il l’a vu.)
 
b.      Pour quelle raison le prêtre passe « de l’autre côté de la route » ? (Je penserais que c’est un piège. Si j’aidais cet homme, une bande de voleurs pourraient surgir, m’attaquer et me battre.)
 
c.      Y aurait-il une sorte de compromis permettant au prêtre de rester en sécurité, de mieux se rendre compte s’il s’agit d’un piège, et d’évaluer dans quelle mesure cet homme a besoin d’aide ?
 
3.     Lisez Luc 10.32. Les mêmes faits nous sont racontés pour le lévite. Nous n’avons ni description, ni aucune indication de profession de cet homme blessé. Pourquoi Jésus donne-t-il ce genre d’information concernant le prêtre et le lévite ? (Cette information est importante pour la suite de l’histoire, comme nous allons le voir.)
 
4.     Lisez Luc 10.33. Le Samaritain est-il fou ? (Il prend un risque. Mais cela signifie qu’il n’est pas égoïste – il préfère aider cet homme blessé plutôt que d’assurer sa propre sécurité.)
 
a.      On nous dit que nous sommes racistes si nous prenons la race en considération. Pourquoi Jésus nous dit-il la race de l’homme qui fait preuve de compassion ? (Le prêtre et le lévite doivent être juifs. Nous connaissons leur race. La Samarie était une région et donc Jésus parle de géographie, et non de race. Mais nous savons que les Samaritains sont issus des mariages mixtes interdits entre les Juifs laissés par les Babyloniens et les non-Juifs vivant dans cette région.)
 
5.     Lisez Luc 10.34-35. Si vous n’aviez jamais lu cette histoire auparavant, seriez-vous surpris(e) ? (La religion est censée parler de l’amour pour les autres. Ce sont des chefs religieux, ils doivent donc être des modèles de bienveillance. Les Samaritains ont des croyances religieuses et une culture inférieures, selon les Juifs. Je crois qu’une personne vivant à cette époque imaginerait qu’un Samaritain pourrait bien être un voleur, mais qu’un prêtre et un lévite ne seraient jamais des voleurs.)
 
6.     C’est une histoire que Jésus a inventée. Elle met les chefs religieux sous un mauvais jour. Pourquoi Jésus fait-il cela ?
 
II.  Votre prochain
 
1.     Peut-être ne pouvons-nous pas répondre correctement à la question précédente sans en connaître davantage sur le contexte. Découvrons ce qui a poussé Jésus à raconter cette histoire. Lisez Luc 10.25. S’agit-il d’une véritable question ? Est-ce une question sincère ? (Non. C’est un test.)
 
2.     Lisez Luc 10.27-29. Ce spécialiste des Écritures est-il pris dans la discussion par la réponse de Jésus ? Est-il passé d’un « test » à une véritable préoccupation pour son propre salut ? (Je pense que oui.)
 
a.      Le but de Jésus au travers de son histoire est d’éduquer sur qui est notre prochain. Jésus aurait-il pu faire la même remarque si le prêtre était celui qui avait aidé le blessé ? (Oui.)
 
i.       Compte tenu de ce contexte, y a-t-il une quelconque raison pour laquelle Jésus ferait des dirigeants juifs les méchants ?
 
3.     Lisez Luc 18.9-11. Quel problème Jésus identifie-t-il parmi les dirigeants juifs ? (Ils se croyaient justes et ils traitaient les autres avec mépris.)
 
a.      Que cela suggère-t-il sur la façon dont Jésus a construit son histoire dans Luc 10 ? (Faire des dirigeants juifs les méchants n’est pas une déformation artificielle, cela reflète l’attitude de certains dirigeants qui estiment que les autres doivent être méprisés.)
 
4.     Lisez Luc 10.36-37. Jésus dit que nous montrons que nous sommes un prochain pour les autres si nous faisons preuve de miséricorde envers eux. Y a-t-il d’autres choses à apprendre à partir des facteurs supplémentaires dont nous avons discuté jusqu’à présent ? (Les Juifs méprisaient les Samaritains, pourtant Jésus a fait du Samaritain le héros de l’histoire.)
 
a.      Qu’est-ce que le fait de faire du Samaritain le héros de l’histoire nous apprend sur les personnes que nous devons aider ? (Nous devrions aider les personnes que nous ne serions pas naturellement enclins à aider.)
 
b.      Récemment, j’ai prêché des sermons qui montrent que la Bible parle de Jésus, et non de nous. Si cette histoire parle de Jésus, quel enseignement devrions-nous en tirer ? (Jésus a abandonné sa vie au ciel pour sauver les dirigeants juifs, les Samaritains, et même les gens qui prennent des décisions stupides.)
 
III.  Une application concrète
 
1.     Lisez Matthieu 5.16 et évaluez la valeur éducationnelle que nous avons vue dans Luc 10. Nous devons décider quel type de « lumière » nous partageons. L’histoire que nous venons de lire s’applique-t-elle à quelqu’un qui se tient au bord de la route sans être blessé, mais qui mendie ?
 
a.      Si vous pensez que cela s’y applique, comment l’appliquer concrètement ?
 
b.      J’ai passé du temps à travailler dans un refuge local pour sans-abris. Lorsque je me déplace dans la région, je vois des gens qui se tiennent à quelques pâtés de maisons du refuge pour sans-abris et qui mendient. Je suis sûr qu’ils sont hébergés au foyer pour sans-abris, mais qu’ils essayent de gagner un peu plus d’argent. Comment appliqueriez-vous l’histoire de Luc 10 ?
 
c.      De nos jours, tous ceux qui sont debout (ou assis) au bord de la route et qui mendient sont plus jeunes que moi. Bien sûr, ils sont également plus pauvres que moi. Comment appliqueriez-vous l’histoire de Luc 10 à ma situation ?
 
i.       Changeriez-vous d’avis s’ils fumaient ?
 
2.     Lisez 2 Thessaloniciens 3.6 et 2 Thessaloniciens 3.10-13. Si nous ramenons cela à l’histoire de Luc 10, qu’aurions-nous dû apprendre ?
 
a.      L’histoire de Luc 10 a-t-elle quelque chose à voir avec les mendiants adultes qui demandent de l’argent aux carrefours ? (Je pense que oui. L’histoire de Luc 10 parle d’une situation d’urgence.)
 
3.     Lisez à nouveau 2 Thessaloniciens 3.6. Cela s’applique aux « frères et sœurs » et nous dit de nous « tenir à l’écart ». La plupart des mendiants que je vois ont un petit signe qui indique qu’ils sont sans abri ou qu’ils ont faim, et qui fait très souvent référence à Dieu. Cela fait-il d’eux des « frères et sœurs » ?
 
a.      S’ils ne sont pas « frères » ou « sœurs », l’encouragement au travail s’applique-t-il quand même ?
 
b.      Si nous disons que notre travail est de partager « la lumière », est-ce que cela suggère que ce que nous apprenons à l’église sur la façon de gérer les relations interpersonnelles professionnelles contient des enseignements à partager avec le monde ?
 
c.      Il semble évident que des informations supplémentaires sur le mendiant seraient utiles pour donner des réponses correctes à ces question. (Il est plus facile de donner un Euro à l’un ou l’autre que de s’arrêter pour lui poser des questions. Selon vous, qu’aurait fait le Samaritain dans cette situation ?
 
4.     Cher(ère) ami(e), en laissant de côté la question des mendiants adultes, Jésus nous enseigne que notre obligation d’aider dans les situations d’urgence est presque sans limite. Voulez-vous demander à l’Esprit saint de rendre votre cœur conforme à la volonté de Dieu ?
 
IV.    La semaine prochaine : L’éducation en arts et en sciences.