Ancien Testament

Étude 06 – Une malédiction inexpliquée ? (Job 4)

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Copyright © 2016, Bruce N. Cameron, J.D. Toutes les références bibliques se réfèrent à la version Nouvelle Bible Second (NBS), 2002, sauf indication contraire. Des réponses suggérées sont placées entre parenthèses. Cette étude est publiée sur Internet à l’adresse http://www.etudesbibliques.net.
 
Introduction : Les amis de Job viennent le visiter et sont choqués par sa mauvaise mine (Job 2.12). Avez-vous déjà vécu la même expérience en visitant un ami malade ? Il est difficile de savoir quoi dire. Certainement que de lui dire « Tu as une terrible mine » ne serait pas une bonne idée. Les amis de Job, comme nous l’avons discuté précédemment, ne disent rien au début (Job 2.13). Mais ils ne peuvent pas rester silencieux plus longtemps et ils essayent d’expliquer la souffrance de Job. C’est là que les problèmes commencent. Débutons notre étude de la Bible et apprenons-en davantage !
 
I.  Tu dois être coupable de quelque chose
 
1.     Lisez Job 4.1-2. Eliphaz est-il déterminé à parler ? (Oui ! « Qui pourrait retenir ses propos ? » Cet homme ne peut pas rester assis là tranquillement.)
 
2.     Lisez Job 4.3-4. Quand vous critiquez des gens, commencez-vous par dire de bonnes choses à leur sujet pour « adoucir le coup » ?
 
a.      Eliphaz commence-t-il par quelques compliments ? (Oui. Il dit que Job a donné à maintes reprises des bons conseils alors qu’il était de l’autre côté de la souffrance.)
 
3.     Lisez Job 4.5. Parce que Job est un conseiller expérimenté, devrait-il mieux gérer la souffrance ?
 
a.      Pensez-vous à une raison qui pourrait ne pas être vraie ? (C’est une chose de discuter la souffrance de quelqu’un d’autre, et c’est une autre chose de passer soi-même par la souffrance.)
 
4.     Lisez Job 4.6. Est-ce un conseil utile ou inutile ? (Eliphaz et Job ont le même point de vue sur la souffrance – les gens mauvais souffrent et les gens bons non.)
 
a.      En quoi ce conseil est-il utile ? (Les problèmes de Job devraient disparaître parce que Job est un homme bon.)
 
b.      En quoi ce conseil est-il inutile ? (Si Job continue de souffrir, c’est parce qu’il le mérite.)
 
5.     Lisez Psaumes 119.65-67. Le Psalmiste a-t-il le même point de vue sur la souffrance que Job et Eliphaz ? (Oui. Si vous pensez que la souffrance aide à améliorer votre comportement, alors vous êtes d’accord sur le fait que la souffrance est due à un mauvais comportement.)
 
6.     Lisez Job 4.7-8. Si vous étiez à la place de Job, que penseriez-vous à ce stade ? (Eliphaz ne dit pas que parce que je suis un homme bon la souffrance va bientôt disparaître. Au lieu de cela, il suggère que mon mauvais comportement est la cause de ma souffrance.)
 
7.     Réfléchissons-y une minute. Est-ce que le Psalmiste, Job et Eliphaz ont tort sur ce point ? Ont-ils compris les choses complètement de travers ? (Non. Ils comprennent ce qui est évident pour tous ceux qui étudient sérieusement la Bible. L’univers de Dieu est géré par des règles. Il y a des règles physiques (comme la force de gravitation) et il y a des règles de conduite (comme la loi contre l’adultère). Si vous voulez vous briser le crâne, vous pouvez soit sauter du toit d’un immeuble, soit commettre l’adultère. Le fait de suivre les lois vous rend la vie meilleure.)
 
II.  Eliphaz parle pour Satan
 
1.     Lisez Job 4.12-14. Quelle heure de la journée est-il ? Où est Eliphaz ? (Il fait nuit et Eliphaz est dans son lit.)
 
a.      Trouvez-vous la nuit plus effrayante que le jour ? Pourquoi ?
 
2.     Lisez Job 4.15-17. Considérez la façon dont ces « esprits » viennent, la réaction d’Eliphaz, et les questions des esprits. Sont-ils de bons ou de mauvais esprits ?
 
a.      Comment répondriez-vous à la question suivante : « Un mortel serait-il plus juste que Dieu ? » (Bien entendu un humain ne peut pas être plus juste que Dieu. Cette question amène à une réponse correcte. Ainsi, il peut s’agir d’un bon esprit.)
 
3.     Lisez Job 4.18-19. Maintenant quel est votre point de vue sur cet « esprit » ? (Il s’agit de Satan ou de l’un de ses anges déchus parce que cette affirmation est fausse. Dieu fait confiance à Job. L’implication de cette affirmation est que Dieu ne fait pas confiance à Job, raison pour laquelle Job ne doit pas faire confiance à Dieu. Cela nous amène au cœur même de la question – Job fera-t-il confiance à Dieu ?)
 
a.      Pourquoi Satan parle-t-il de Dieu qui accuse ses anges de faire des erreurs ? (Satan est encore en colère d’avoir été jeté hors du ciel (Apocalypse 12.7-9). Satan pense que, parce qu’il a péché, Job va lui faire défaut.)
 
b.      Le fait que Satan continue à s’acharner pour que Job maudisse Dieu a-t-il du sens à vos yeux ?
 
i.       Que vous enseigne cela relativement à la souffrance dans votre vie ?
 
4.     Lisez Job 4.20-21. Quel est l’avenir de Job suggéré par Satan ? (Il mourra sans sagesse, ce qui signifie qu’il mourra sans avoir compris pourquoi Dieu l’a écrasé.)
 
a.      Dans quelle mesure votre conseil face à la souffrance reflète-t-il les arguments de Satan ?
 
b.      Discutons plus en avant cette idée. Une partie de ce que dit Eliphaz est parfaitement juste. Comment une affirmation théologiquement correcte peut-elle refléter l’argumentation de Satan ? (Lorsqu’elle ne s’applique pas aux faits du cas en question. La règle générale, qui semble théologique, est que les mauvaises choses résultent d’un mauvais comportement. Nous savons cependant que Job n’était pas impliqué dans une situation de mauvais comportement. Ainsi, cette affirmation correcte ne faisait que soutenir les efforts de Satan pour que Job rejette Dieu.)
 
III.  La théorie de la correction
 
1.     Lisez Hébreux 12.10-11. Que nous enseignent ces versets sur les problèmes qui surviennent dans notre vie ? (Ils peuvent être le reflet d’une correction de la part de Dieu pour nous rendre plus justes.)
 
2.     Lisez Job 5.17-18. Il s’agit d’une continuation du conseil d’Eliphaz à Job. Comment réagiriez-vous à cela si vous étiez à la place de Job ? (Il s’agit d’une continuation de l’argumentation selon laquelle Job a fait quelque chose de mal et il subit une correction. Ainsi, si j’étais Job, cela me mettrait en colère.)
 
a.      Job devrait-il considérer la possibilité qu’il ait fait quelque chose qui puisse entraîner une correction ? (Oui, bien sûr.)
 
3.     Lisez Ésaïe 64.5. Si Ésaïe a raison sur le fait que nous sommes tous pécheurs, alors Job devrait-il prendre la théorie de la correction plus au sérieux ?
 
a.      Si vous êtes un parent, essayez-vous toujours de vous assurer que votre enfant ait compris la raison d’une correction de votre part ?
 
i.       Si votre réponse est positive, attendez-vous la même chose de la part de Dieu ?
 
ii.       Si votre réponse est à nouveau positive, que cela nous enseigne-t-il sur la souffrance et la correction ? (Il y a une relation directe. Vous n’avez pas à vous préoccuper de la raison de la souffrance. La raison sera évidente si vous ouvrez les yeux. Job n’avait pas une telle relation.)
 
4.     Lisez 1 Corinthiens 4.4-5. Comment Eliphaz aurait-il dû appliquer cela dans son conseil à Job ? (Eliphaz n’avait aucune connaissance de quelque chose de mal de la part de Job. Il n’aurait pas dû « juger » Job sur la seule base de sa théorie de la correction.)
 
IV.  Les lois morales et les lois pratiques
 
1.     Supposons qu’une personne soit en surcharge pondérale, fasse peu d’exercice, devienne diabétique, fasse peu de cas de son diabète, et en conséquence développe des problèmes nerveux, cardiaques ou de la vue. Serait-ce un jugement de la part de Dieu ?
 
a.      Lisez Matthieu 15.16-18 et 1 Corinthiens 6.12-13. L’excès de table et l’absence d’exercice sont-ils des péchés ? (Je ne le pense pas. Le fait de trop manger est juste stupide, et est gouverné par les lois de l’univers. C’est comme ne pas attacher votre ceinture de sécurité. En cas d’accident, si vous n’avez pas attaché votre ceinture de sécurité, les lois physiques de Dieu ne seront pas indulgentes.)
 
2.     Existe-t-il deux sortes de correction ? La correction « automatique » qui résulte de notre violation des règles physiques ou morales de l’univers, et la correction « dirigée par Dieu » que nous trouvons dans Hébreux 12.10 ? (Je ne suis pas sûr à quel point Dieu use de la correction « automatique ». Une partie de la correction « automatique » corrige des fautes morales, et une autre partie de la correction automatique corrige des pensées négligées ou négligentes. Toutes deux ne sont qu’une application des règles de l’univers. Cependant, le simple fait que Dieu a une loi (comme la gravité) ne signifie pas qu’il s’agisse d’une loi morale.)
 
3.     Cher(ère) ami(e), j’espère que vous en avez conclu que la souffrance peut survenir pour différentes raisons. En réfléchissant à votre propre souffrance, ou à celle des autres, voulez-vous prier Dieu pour qu’il vous aide à comprendre les véritables raisons ou vous donne la puissance de simplement lui faire confiance ? Vous engagez-vous à prendre au sérieux le risque potentiel de transmettre des messages de Satan à ceux qui souffrent ?
 
V.    La semaine prochaine : Rétribution divine.